Le BAI apprend avec stupéfaction que l’ambassade des Etats-Unis et des haut-fonctionnaires de l’Etat Haïtien tels que le Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique, Maitre Jean Roudy Aly et le Directeur de la Direction Centrale de Police Judiciaire (DCPJ), Monsieur Joany Canéus, ont œuvré à la libération illégale de ces sept (7) mercenaires, arrêtés avec un arsenal de guerre sur le territoire Haïtien, dans un contexte de mobilisation nationale anti-gouvernementale, où des manifestants ont été assassinés par dizaine, a-t-on appris.
Dans ce communiqué, le BAI rappelle sa mission première de défendre les droits des plus démunis, les droits inaliénables, imprescriptibles et inhérents à la personne humaine, en particulier ceux des victimes du choléra importé par la Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH), des Femmes et Filles victimes de viols et d’agressions sexuelles, des victimes du terrorisme d’Etat et de l’ingérence étrangère dans les affaires internes d’Haïti, a le regret de souligner à votre attention son indignation face à l’implication de l’Ambassade des Etats-Unis accréditée en Haïti, avec la complicité des autorités haut placées de l’administration MOISE-CEANT, dans la libération illégale, puis le retour paisible aux Etats-Unis, des présumés criminels étrangers dont des américains, arrêtés après avoir commis des infractions graves sur le territoire haïtien.
“Le BAI craint que l’Ambassade des États-Unis n’exploite un couloir de corruption au niveau de la DCPJ et de l’administration publique pour libérer, au mépris de la Justice Haïtienne, des américains impliqués dans des actes criminels en Haïti“, écrit l’organisme de défense des droits humains.
Par ailleurs, le BAI exige aux autorités Haïtiennes et diplomates étrangers agissant suivant les grands principes de la Convention de Viennes, de respecter le droit à la liberté d’expression et de réunion du peuple Haïtien, garanti et protégé par les articles 28, 31 et 31-2 de la Constitution de 1987, par les articles 21 et 22 du Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques (PIDCP) et l’article 16 de la Convention Américaine relative aux Droits Humains signés et ratifiés par l’État Haïtien.
Dans la même veine, le BAI requiert aux autorités américaines, par l’entremise de Madame l’Ambassadeur, de ne plus continuer à s’ingérer dans les affaires internes du pays. Car Haïti est une République indépendante et souveraine.
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