L’Association Haïtienne de Psychologie (AHPsy) a présenté une conférence ce jeudi 18 Octobre 2018, à la salle polyvalente de la FOKAL où Nathalie Coicou, Béatrice Dalencourt Turnier et Katia Hilaire ont intervenu élaboré sous le thème : «Violences faites aux femmes : se pa li ki chèchel».
Pour Nathalie Coicou, selon la Convention Belém Do Para, la violence faite aux femmes désigne «toute acte de violence, fondé sur l’appartenance au sexe féminin, causant ou susceptible de causer aux femmes des dommages ou de souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques et, comprenant la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de la liberté, que ce soit dans la vie publique ou la vie privée».
Selon elle, dans la vie courante des haïtiens, on a présenté beaucoup de différences entre l’homme et la femmes. «Il y’a des gens qui pensent que les hommes doivent avoir beaucoup de courage, car ils doivent être fort. Pourtant nous, les femmes, on nous considère comme des êtres faibles», a-t-elle relaté, tout en ajoutant que lorsqu’une femme est violentée, c’est elle qui est encore critiquée et jugée. «Si elle est frappée, violée c’est parce qu’elle n’a pas obéi aux normes établies» déclare-t-elle à haute voix.
Béatrice Dalencourt Turnier, de son côté, a parlé de harcèlement sexuel au travail qui se définit, selon elle, comme tout comportement physique, verbal ou non, de nature sexuelle portant atteinte à la dignité des femmes ou des hommes, et jugé inopportun, déraisonnable et offensant pour le/la travailleur/euse. «Le harcèlement sexuel au travail peut se faire par des blagues sexistes, contactes physiques non désirés, présentation des objets pornographiques etc..», mentionne-t-elle.
Tout au long de ses interventions, elle a essayé de présenter les causes de ce type de harcèlement, ainsi que les conséquences. Pour elle, une personne féminins peut réagir si elle est victimes de harcèlement sexuel au travail. «Avoir confiance; exposer le comportement; en parler à vos collègues, à vos supérieurs hiérarchiques; répertorier l’incident et porter plainte», sont les différentes façons, selon Béatrice, que les femmes peuvent réagir si elles sont victimes.
Kathia Hilaire, tout au long de son intervention, a présenté une étude de cas sur les violences conjugales faites aux femmes. Elle a expliqué le cas d’une femme, nommée Mme C, affirmant venir consulter parce qu’elle a des problèmes de santé, car elle s’est dégradée. Pourtant ce n’est pas vraiment un problème médical, mais moral. Car «elle a vécu une pluralité de violence environnementales. L’agresseur a utilisé une grande stratégie de contrôle, de soumission et de terreur».
Les intervenantes ont sensibilisé le public à éviter les violences faites aux femmes.
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