Suite aux rapports signalant que la Police Nationale a eu recours à la force contre des civils au cours des manifestations et que plusieurs personnes ont été tuées ou blessées lors des affrontements entre policiers et autres troupes armées, Amnesty International, dans un communiqué, a invité les autorités haïtiennes à éviter de recourir à la force excessive au cours des manifestations.
Dans la note, la Directrice du programme Amériques Amnesty International, Erika Guevara Rosas, a expliqué que cette organisation qu’elle dirrige est préoccupée par les troubles qui ont eu lieu en Haïti suite aux mouvements de protestation populaires organisés pour réclamer la transparence au sujet de l’utilisation des fonds Pétrocaribe.
« L’État Haïtien est juridiquement tenu à veiller à ce que l’usage de la force lors d’une manifestation soit légitime, nécessaire et proportionné, ce qui implique que les armes à feu ne doivent être utilisées qu’en dernier recours et en cas de risque imminent pour la vie de personnes», peut-on lire dans la note.
Ce mouvement mondial regroupant plus de 7 millions de personnes qui prennent l’injustice comme une affaire personnelle, a dénonçé le fait d’invoquer la nécessité de maintenir l’ordre public pour justifier un recours excessif à la force, quand les opérations de maintien de l’ordre ne se font pas dans le respect des normes relatives aux droits humains. « À l’avenir, en cas de manifestation, les opérations de maintien de l’ordre devront être menées en veillant à éviter la violence et à respecter les droits de réunion pacifique et à la liberté d’expression, et non en privilégiant la répression», conclut la note.