Présent à la cérémonie du 27e anniversaire de la police nationale ce dimanche 12 juin, l’ancien directeur de la PNH Mario Andrésol a pris le temps de répondre aux questions des journalistes, notamment sur l’insécurité en Haïti.
Sur un extrait vidéo d’On Tv ” l’ancien chef de la police de 2005 à 2012 a donné son avis sur la crise que connaît le pays ces dernières années.
Alors que le pays est gangrené par le banditisme, Mario Andrésol, ancien chef de la PNH, a fait savoir que lorsqu’il était à la tête de l’institution policière, il n’avait pas à faire face à une telle situation.
Il pense toutefois que : ” la police a encore une chance de résoudre le problème de l’insécurité une fois qu’elle aura à sa disposition les moyens adaptés à la situation “.
Selon l’ancien candidat à la présidence, la police doit faire ses demandes aux autorités politiques pour pouvoir s’adapter et contrecarrer la montée en puissance des groupes armés qui semblent avoir une puissance de feu supérieur à celle de la PNH.
Quant aux problèmes de l’acquisition de nouveaux matériels soulevés assez souvent, Mario Andrésol pense qu’Haïti devrait prendre au mot la communauté internationale qui aurait déclaré que :” l’Etat haïtien a le droit de se procurer des armes dont il a besoin sur le marché international”. L’ancien chef dit ne pas croire aux restrictions et pense que d’autres pays, autres que les États-Unis, peuvent nous vendre des armes.
Il a profité de cette intervention pour se questionner sur ce sujet. Il se demande est-ce que les procédures ont toujours été respectées quant à l’acquisition de ces armes ou est-ce qu’Haïti subit réellement un embargo.
Sur l’aide internationale apportée à la police, Mario Andrésol a reconnu que souvent les amis d’Haïti aident dans le mauvais sens puisqu’ils décident dans quel domaine ils vont aider tandis que ce serait à la Police nationale de dire dans quel sens elle voudrait avoir de l’assistance, ce qui est urgent pour la PNH.
Il pense donc que l’administration actuelle doit être convaincante et faire savoir aux partenaires les nécessités de la police et ne pas se contenter de les laisser décider à sa place.
D’autre part, l’ancien directeur de la police nationale a fait savoir qu’il est important que de bonnes investigations soient menées pour arriver à contrôler les sources d’approvisionnement des bandits.
Selon lui, tant que les bandits pourront facilement s’approvisionner, il y aura toujours des problèmes. Il serait important de chercher les distributeurs et marchands d’armes et de couper la chaîne d’approvisionnement. L’ancien chef de la police déclare que : ” Les Armes peuvent être toujours là, mais sans munitions, elles ne servent à rien”.
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