Lors de l’inauguration du projet de renforcement de la production d’eau potable dans la region métropolitaine à Vivy Mitchel le mardi 19 janvier 2021, le Président Jovenel Moïse a alerté ses opposants sur le déploiement de ses forces paramilitaires.
Durant l’inaugutation du projet de renforcement de la production d’eau potable dans la région métropolitaine, qui, devrait être sur la responsabilité du directeur de la DINEPA, Jovenel Moïse a promis que son Agence Nationale d’Intelligence (ANI), est à la survillance de tous ces opposants.
« Si yon vakabon nan peyi a, yon nèg lè lajan gratew, w’ap fè sa ki pa sa avèl, n’ap met pwa grate dèyèw, sa vle di pou lajistis mete w yon kote», a t-il déclaré.
Depuis mars 2020, soit deux mois après la caducité du parlement haïtien, Jovenel Moïse n’a pas cessé de publier des décrets au profit de sa gouvernance. Près de 13 décrets on été signés sur l’enseignement Supérieur, sur le Code Penal, sur la Carte d’identification unique et les deux autres les plus critiqués sont celui qui enlève à la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA), une bonne partie de son pouvoir et celui portant sur la création de l’Agence Nationale d’Intelligence (ANI).
En se référant au sens du mot décret, En Haïti, “un décret ou décret-loi est est un acte ayant force de loi, adopté par l’exécutif en l’absence du parlement.” Cependant l’absence du parlement évoqué devrait être appliqué en fonction d’un incident naturel ou majeur. Or, dans notre législature et conformément à la Constitution en vigueur, la possibilité juridique ne permet pas à un gouvernement de diriger par décret car le Sénat siège en permanence, selon l’article 95-1 de la Constitution de 1987, ce qui veut dire que l’exécutif n’a pas la latitude de gouverner par des décrets ayant force de loi.
En effet, depuis l’ascension de Jovenel Moïse au pouvoir, le pays n’a pas cessé de s’effondrer. A titre d’exemple: l’insécurité alimentaire, la rareté de carburant récurrente, le phénomène du kidnapping, les massacres de La Saline, du Bel’air et de Tokyo sans oublier des crimes commis sur des personnalités publiques dont Me Monferrier Dorval.
En quoi un président en fin de mandat peut-il faire l’ objet de menace? Devrait-on craindre ses allégations? Devons-nous reconsidérer le temps constitutionnel du président pour éviter le pire? En tout cas, force est de constater que chaque jour qui passe le pays plonge dans la misère.
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