1-) Comment l’artiste se porte-t-elle ?
Je vais bien merci. J’ai très mal commencé l’année 2020 avec le départ de mon papa pour l’autre monde. Je n’ai jamais due être aussi forte de toute ma vie. Là, je me réconforte comme il l’a toujours voulu. Avec sa mort j’ai du reporté le lancement de « Pa Fe’m Sa »et j’ai repris toutes mes activités au moment ou je me suis dit que mon papa n’aurait jamais été d’accord que je me laisse complètement emporter par le chagrin. C’est lui qui m’a offert la musique, c’est un cadeau que je chérie beaucoup! Je porte plusieurs chapeaux. Je suis très impliquée dans le côté business de ma carrière, je travaille, et je suis en train d’accomplir 2 de mes plus grandes ambitions.
2-) Considérez-vous comme une artiste ayant eu une carrière dont l’apogée date d’hier et qu’aujourd’hui n’est plus votre moment ?
Pas du tout. Depuis la sortie de ANYE avec Power Surge, ma carrière a repris son train, et j’ai été affichée plus souvent au Canada et aux Europe qu’ Haïti, pour des festivals et concert organisés par des Haïtiens ou des étrangers. Donc les voyages les tournées, les foules excitées, j’ai déjà tout fait et je continue avec des fans de tous les coin du monde. Je suis une Artiste qui vient d’un pays où le public vénère le tout nouveau tout beau et ne sait pas apprécié ou respecté la longévité d’une carrière. Qu’il s’agisse de la musique, d’espace de loisirs, de mouvement de prospérité. Mon peuple vit en phase. Bien sur la pause que j’avais décidé de prendre a permis à d’autres de combler le vide, en chantant mes chansons sur scènes à tous les concours, habillée ou coiffée comme moi. Donc tout l’honneur est pour moi. J’ai tracé un chemin pour d’autres et quand je vois mes enfants et la vie de famille que j’ai, je ne regrette rien. La vérité c’est qu’aujourd’hui je ne me bats plus autant à chercher ma place parmi certains Artistes en vogue en Haïti en faisant quelque chose de choquant juste pour un buzz. Aujourd’hui, Je suis déçue. Pas dans le sense ou je suis vieux jeu, mais plutôt déçu de voir qu’en Haïti, le talent a fait presque toute la place au beef, zen, l’indécence et des voix de grenouille. C’est presque plus la peine de savoir comment chanter. Il y a de nouveaux artistes par contre qui me plaisent beaucoup et qui donnent de l’espoir!
3-) Quelle est votre avis sur les jeunes femmes qui investissent l’industrie de la musique de nos jours ?
Reconnaissons d’abord que nous n’avons pas une industrie. Ce qu’on a est un plutôt un système boiteux mais qui fonctionne grâce aux événements aux efforts des artistes qui produisent autant que possible. Mon avis est le suivant. Il y a de la place pour des jeunes femmes parce que nous ne somme pas plus que 20 au top de la liste. J’aurai 15 ans de carrière en Septembre 2020 et je ne connais pas une autres chanteuse qui partagera cet anniversaire avec moi. Ce n’est pas normal. Donc j’invite les jeunes et les moins jeunes femmes qui ont vraiment du talent et pas seulement l’apparence physique à se mettre en évidence. De nos jours, les réseaux sociaux aident à mieux vendre son art et ouvrent des portes. Cependant, elles ne doivent pas se contenter de faire des hit à la radio. Leur musique doivent être rentable, leur comportement calculé et leur réputation intacte. Le plus important c’est de rêver grand et d’être originale.
4-)Parlez-nous de vos nouveaux projets.-
Mon Gérant et moi venons de lancer “ Pa Fè’m Sa”, avec le producteur Américain X Ondatrack. Les paroles, la mélodie et les arrangement sont de moi. C’est plutôt une chanson sensuelle avec un nouveau son pour la Tifane qu’on connait déjà. Il s’agit d’une femme qui fait le point sur ce qu’elle ne veut pas. La vidéo arrive bientôt. Nous lancerons encore 2 autres tubes visant d’autres marchés. L’une de ces vidéos est déjà prête. Je complète mon projet avec le fameux Wesli Louissaint concernant le budget nationale et les enfants d’Haïti. Ce projet a comme acteurs principaux: La fondation Maurice Sixto et Save the Children. J’ai eu l’opportunité de collaborer avec de talentueux artistes Africains comme: Rocky Dawuni du Ghana, Brown Punch de Tanzania et Naxx du Congo pour mon EP. J’en suis extrêmement excitée! A suivre…Je vise comme depuis longtemps d’amener mes chansons à d’autres marchés et représenter la musique de mon pays et mes racines avec force.
5-) Un message à vos fans.-
Toujours un grand merci. Un minimum de 1000 followers chaque 2 semaines. “Pa Fè’m Sa” fait déjà parmi des nouveautés populaires sur Spotify. Que de feedback positifs pour ce tube. Je suis très contente mais je ne m’arrête pas là. Sachez que je ne fais que continuer. Je serai bientôt à Spring Valley et à Westbury à New York et après Maryland à Washington. Merci aussi à Mag Haïti pour cette entrevue. Bisous à toute l’équipe.
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