Avant les années 90, Cette question de la corruption n’était pas un sujet important dans notre société que dans des autres pays développé et même sous-développé. Mais on a attendu jusqu’au debut des annees 90 pour en avoir certaines informations. Elles ont envahi toute la population mondiale à la faveur de l’alliance entre la magistrature et les médias.
La révolution face à ce phénomène aussi destructive et même insuportable passe par un processus de scandalisation qui agrège toutes les déceptions, et prospère avec la mise en examen de certains haut dignitaire, des fonctionnaires et même des barons du secteur privé des affaires, surtout dans le cas d’Haïti. Ce désastre rappelle que l’indépendance de la justice et des médias vis-à-vis des pouvoirs politiques et économiques surtout dans le cas d’Haiti, est essentielle, mais aussi qu’il appartient aux médias de dépasser la scandalisation pour favoriser la recherche de solutions à cette trahison de l’idéal démocratique et du fonctionnement loyal de la concurrence économique.
Sinon, la moindre tolérance des citoyens vis-à-vis de la corruption se transforme en de soulèvement général , voire en demande de régime autoritaire, ce que nous vivons ici depuis environ 3ans .Les dénonciations opèrent en général dans les périodes de crise : crise économique révélant l’inefficacité des politiques économiques, crise de légitimation amplifiant les déceptions vis-à-vis des décideurs politiques et des chefs d’entreprise jugés méprisants et autistes, et crise sociale entraînant un sentiment d’injustice, d’abandon, pour ceux qui ne bénéficient pas d’un réseau social. Les personnes tendent alors à surestimer ou à sous-estimer la gravité de la corruption, car elle est justement un symptôme parmi d’autres de l’érosion de l’efficacité de la régulation du système. Le désenchantement est à l’œuvre et la perte de confiance vis-à-vis des élites prend son essor…
Duverné Olnick