Il parait naturel pour l’Etre humain, dans son parcours de vie, d’être générateur des principes dont il fait lui-même l’objet. Même s’il s’agit de se les approprier et modeler plus ou moins à la limite. En même temps, il se doit de les faire valoir en les mettant, en particulier, à profit. En conséquence, il y en résulte une « forme » de pratique ; un certain rapport de la liberté de leur mise à profit et d’une forme et un degré d’autocontrainte nécessaire.
Les réflexions sur l’Existence en (se) modelant conduisent tout droit à de l’altruisme. C’est par complexité même –mais plutôt aveuglante- qu’elles tendent parfois à refléter des perceptions autant vraisemblables que problématiques en principe. Des appréhensions mettant en avant l’Egoïsme et l’Indifférence par exemple, au lieu de toutes démarches de Survie qui soient éclatantes et excessivement humanistes. En effet, toute réflexion qui ne s’oriente pas forcément que vers la survie d’un Etre humain, mais participant même de la survie intrinsèque et viscérale de ce dernier entant qu’élément d’un tout cohérent, est une prédisposition peut-être psychique, et qui soit relevée d’un réflexe humain et humaniste qui soit vraisemblablement universel. D’où la signifiance de l’altruisme évoqué plus haut. Les réflexions sur l’Existence, sur la survie prennent racines, pour y avoir d’ailleurs été émergées, dans un univers de pensées que forcément les humains partagent entre eux dans leurs causalités propres et puis en lien avec les principes même de ce probable univers ; relevé faussement d’un cadre autant diversifié que, parfois, éloigné et qui soit susceptible encore et encore de s’éloigner-ce qui est resté plutôt dans l’ordre du possible et ceci semble suffisant- en ce qui concerne chaque élément constitutif.
Par ailleurs, dans un cadre nouveau et quelque peu strict quand même, en parlant de la Politique, par ricochet des politiques, surtout publiques, toute notion de valeur participent du fondement même de l’implication de tout acte et toute idée. A ce stade naturellement, la décence comme conséquence de limitation intimement personnelle, entant que détermination en partie forcée à partir de normes intégrées et pratiquées, alimentation pratique et pragmatique du mouvement visible et invisible de la vie des uns et des autres, est censée alors se relever d’un automatisme soupçonnable. Automatisme en principe qui soit répétitif, ainsi donc qui soit tout de même susceptible d’être théorisé. Il y a donc, de fait, une décence politique, mais qui soit de tendance indicible. C’est son élaboration malgré tout qu’il s’impose de (chercher à) comprendre, en associant les hypothèses potentielles à, entre autres, des choses qui soient plutôt pragmatiques dans le quotidien des gens, et dans la perspective des idéologies dominantes circonscrites dans un contexte spatio-temporel représenté et matérialisé.
En effet, cette limitation explicitée en l’alimentation pratique et pragmatique du mouvement de la vie de chacun en particulier qui soit visible à un degré et invisible à un autre, est forcément perceptible par l’essentialité exprimable et exprimée de n’importe quel élément du réel en présence. De ce fait, en Haïti, dès l’établissement même de certaines lois forcément ambiguës, la problématique liée à la décence est envisageable et est ainsi posée. Ainsi, le fait de placer à la tête du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN), cette Police nationale institution auxiliaire au seul pouvoir judiciaire directement, et aux autres pouvoirs par l’intermédiaire normalement de ce dernier, le chef du gouvernement qui est lié au pouvoir exécutif à plus d’un titre, cela revient entre autres à enlever au pouvoir judiciaire lui-même son autorité sur la police comme il serait à lui de bon droit, pour le transférer à l’exécutif lui-même indument. Ce qui ne fait que prouver une dépendance du pouvoir judiciaire à celui Exécutif, ce qui ne devrait pas (ou jamais) arriver, encore moins si systématiquement. Ceci est alors une normalisation de l’indécence caractérisée, trop évidente pour être ni acceptable, ni acceptée. La décence politique alors, d’ailleurs au nom de la possibilité de la non-contradiction dans le principe même des lois, pour se prévenir du dangereux et de l’imbroglio prioritairement, devrait se manifester en repensant le CSPN. Par ailleurs, il faudra à l’avenir se donner l’habitude même d’éviter d’engendrer ces genres d’imbroglio, relevé apparemment d’ambitions politiques qui passent, trop prestement, à l’exécution.
La morale politique existe bel et bien. Elle existe de fait. Les humains en ont la capacité et disposent de ce principe, et ce ne sont que les situations qui les laissent apparaitre le plus souvent. Quand l’être humain s’apprête à juger- puisqu’il juge toujours, de façon avouée ou inavouée. Le cours de sa vie est un fleuve qui coule aussi de principes, en même temps que d’expériences faites de principes aussi ; peu importe l’implication de ces principes-là. Dans le contexte d’un Etat et des gouvernements, les lois en sont déjà suffisamment représentatives ou même plutôt qu’elles en sont littéralement substantielles. Dans ce cas, les lois sont censées exprimer une mécanique plus ou moins parfaite tirée de son fonctionnement de l’intérieure sans possibilité de se faire contrarier. Le CSPN, dans le système des lois haïtiennes et d’Etat, ne s’inscrit pas dans la logique en présence. La décence pourtant l’impose, tant il avilit plutôt une idée de l’indépendance entre pouvoirs déjà fréquemment contestable.
À suivre…
Youdinx JOSEPH