La rédaction de Maghaiti, par cet éditorial, n’a nullement l’intention de s’attaquer à d’autres confrères et consoeurs. Il serait manqué à l’Éthique et à la loyauté pour des membres d’une même famille de chamailler en public. Les linges sales, dit-t-on, se lavent en familles. Le travail du journaliste est garantie même par la constitution. L’article 28.1 de la constitution stipule clairement que le journaliste exerce librement sa profession dans le cadre de la loi. Cet exercice ne peut être soumis à aucune autorisation, ni censure sauf en cas de guerre.
Donc, l’exercice qui nous mène à trouver la signification de l’expression “Jounalis Machann Mikwo” très en vogue dans la société haïtienne de nos jours mérite une analyse. Cette circonlocution se trouve ancrée dans le contexte socio-politique actuelle . La Presse haïtienne a changé du tout au tout. Les médias écrits traitent les informations ordinaires. Pas d’enquête ni des sujets plus loin que l’actualité. La presse parlée ne propose non plus du meilleur. Une clientèle qui est requise à toutes les éditions de nouvelles du matin au soir. Telle Presse, telle société.
Dans cette foulée et ce versement dans la facilité, des pratiques prennent chaires dans la presse. La plume comme le micro du journaliste se vend aux enchères.
Plusieurs confrères se contredisent dans le même micro à la même colonne en l’instant d’un événement. Il en résulte qu’à chaque fois le lectorat et/ou l’auditoire note ces attitudes et s’interroge. Chaque petit pas d’un confrère ou d’une consoeur est inscrit dans le carnet de l’audience. Ainsi, autant de Journalistes perdent leurs credibilités. Ils sont taxés de “machann mikwo”.
Celui ou celle qui vend sa plume ou son micro tue le métier de journaliste. Le journalisme devait s’astreindre qu’à véhiculer les faits objectivement relatés dans ses travaux.
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