Tout comme Jovenel Moise, le Premier ministre de facto a reçu sa première gifle à Pont-Rouge, de la part du groupe terroriste « G9 an fanmi e Alye ». En effet, ce dimanche matin, le cortège d’Ariel Henry était obligé de rebrousser chemin face aux détonations des hommes de Jimmy Chérizier alias Barbecue, qui occupaient ce lieu historique où l’empereur Jacques 1er a été lâchement assassiné le 17 octobre 1806.
215 années plus tard, personne ne peut commémorer dignement cette date historique, même pas le numéro 1 du gouvernement de facto, entouré par des dizaines de policiers armés jusqu’aux dents, appartenant aux différentes unités de la Police Nationale d’Haiti (PNH). Ils ont tous pris la poudre d’escampette, pour céder la place aux gangs qui ont de leur côté défilé paisiblement avec des bouquets de fleurs et des T-shirts à l’effigie de Jovenel Moise, en guise d’hommage à l’ancien numéro un du palais national.
La date du 17 octobre perd tout son sens. Le Pont-Rouge est souillé par la présence de ces bandits. Le gouvernement de facto a reçu sa première gifle. Le père de la nation, Jean Jacques Dessalines, a été assassiné une nouvelle fois.
À présent, que personne n’ose démentir les accusations de connivence entre l’ancien Président Jovenel Moise et les gangs armés du G9 qui terrorisent la population. Les bandits ont profité de cette occasion pour rendre un grand hommage à Jovenel. Vêtus de t-shirts blancs, armes de guerre à la main, accompagnés de médias alliés, ils ont défilé dans le calme et dans la tranquillité, contrairement aux membres du gouvernement de facto. C’est le monde à l’envers ! C’est le chaos total.
Ce 17 octobre, la population est restée coincée chez elle dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Depuis l’assassinat de Jovenel Moise en sa résidence privée le 7 juillet dernier, les riverains de la ville de Port-au-Prince, de la commune de Delmas, de Pétion-Ville, de Tabarre, de Croix-des-Bouquets et de Cité Soleil paient le prix fort. Ils subissent les conséquences de cet acte crapuleux, comme s’ils étaient les coupables. L’insécurité a atteint son pic cette année. Le peuple haïtien subit le kidnapping sans aucun recours puisque la PNH est infiltrée par des bandits.
Samedi dernier, 17 missionnaires américains ont été enlevés apparemment par le gang 400 Mawozo. On apprend qu’une équipe du FBI est déjà sur place pour enquêter et libérer les ressortissants étrangers. Mais les victimes haïtiennes sont sans secours, les femmes et les filles sont violées, tandis que le reste de la famille s’endette pour libérer leur proche.
L’ambassadeur Michèle Sison qui a fait sa prestation de serment en tant qu’Ambassadeur des États-Unis en Haïti le 12 février 2018, a sa part de responsabilité dans le chaos actuel. Durant toute la durée de son mandat, elle a appuyé sans recul les gouvernements de Jovenel Moise qui vivaient dans la corruption et dans la dictature. La semaine dernière, elle a fait place à Kenneth Merten qui est nommé chargé d’affaires des États-Unis en Haïti. Ce dernier est un autre grand supporteur du régime PHTK. C’est comme si l’oncle Sam veut nous maintenir dans la misère et dans le chaos.
Pendant ce temps, les membres de l’ancienne opposition ont été domestiqués par Ariel Henry. Le Secteur Démocratique et Populaire se fond dans la masse ; André Michel et alliés ne luttent plus contre la corruption et la libération du peuple. “Y ap souse manmèl”.
Si Dessalines était encore en vie, il aurait pratiqué sa politique « Koupe Tèt Boule Kay », mais dommage ! Il n’existe plus d’hommes et de femmes à la hauteur de l’empereur.
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