Port-au-Prince le 18 avril 2020._ Cette semaine, le premier Ministre Jouthe Joseph a annoncé avoir remis sa lettre de démission au Président de facto, compte tenu de l’incapacité de son gouvernement à donner une réponse adéquate à l’insécurité qui paralyse le pays depuis plusieurs mois.
Après un an passé au poste de Premier Ministre, l’histoire retiendra le nom de Jouthe Joseph comme le politicien qui a su trouver les beaux mots pour faire rire le public à chaque drame, ou un autre incompétent du régime de PHTK qui n’a jamais su quand se taire. La nation retiendra aussi son nom, comme celui qui a dirigé le Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) et qui n’a pas trouvé des solutions pour apaiser le phénomène du kidnapping et de l’insécurité en général.
Quelques heures après la démission de Jouthe Joseph, le président de facto Jovenel Moïse a nommé son sixième Premier Ministre durant son mandat, qui a pris fin le 7 février 2021. Il a choisi son actuel ministre des Affaires étrangères Claude Joseph, qui n’a jamais raté une occasion de faire vanter les “exploits” du régime au pouvoir. Des “exploits” qui ne peuvent se voir à l’oeil nu.
De jour en jours, la situation sécuritaire d’Haïti se dégrade un peu plus. La Police Nationale d’Haiti (PNH), rongée par des crises structurelles et par la politique, est presque impuissante face aux gangs armés qui contrôlent chaque parcelle de terre du pays. Léon Charles n’est pas à la hauteur de ses tâches pour bien diriger les troupes, le Haut-Etat Major de l’institution est divisé, les policiers sont toujours en colère après l’opération échouée du 12 mars dernier, puisque les cadavres de leurs frères d’armes n’ont pas été récupérés.
Cette semaine encore, plusieurs policiers ont été abattus, parmi lesquels nous pouvons citer: Ephésien Jean-Louis, un agent de la 17ème promotion, Junior Félix qui était affecté au sous-commissariat de police de Laboule 12 et un membre de BLTS connu sur le nom de Stanley. Notre police est à genoux!
La semaine dernière, le gang 400 Mawozo qui est basé dans la commune de Croix-des-Bouquets a ébranlé les internautes en publiant des images dans lesquelles il expose ses armes, ses munitions et ses nouveaux membres. Une chose est certaine, il y a des secteurs externes qui financent l’instabilité en Haïti pour une raison précise.
Tous les acteurs politiques sont dépassés par la situation. Comme Clarens Renois l’a toujours préconisé, le temps de s’asseoir ensemble pour trouver une issue à la crise est arrivée. Le régime PHTK doit comprendre qu’il ne contrôle rien, ni son projet fou de nouvelle constitution, ni référendum, ni élection ne sont pas possibles actuellement. L’opposition et le pouvoir en place doivent négocier pour éviter plus de chaos.
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