Depuis la recrudescence du phénomène de séquestration contre rançons dans le pays, des noms d’officiels haïtiens sont cités d’être de connivences d’avec les kidnappeurs. À tort ou à raison, ces associations aux autorités constituées de l’État dans des affaires louches ternissent encore plus l’image des gouvernants haïtiens des dernières années.
Il n’y a pas longtemps que le Bureau des Affaires Criminelles (BAC) de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), dans son enquête sur un kidnapping orchestré par la bande à Arnel Joseph (Puissant Chef de Gang incarcéré au Pénitencier National) avait conclu en indexant le Sénateur de l’Artibonite, Gracia Delva du nombre d’individus à être interrogés par la justice dans cette affaire. Le Juge Instructeur près le tribunal de première instance de Port-au-Prince requérait même dans une ordonnance la levée de l’immunité du per conscrit afin de son audition en son cabinet. Comme dans bien d’autres cas, la politique l’a emportée sur la technique du droit. Aucun suivi n’est fait et la justice reste muette à date.
Apres Gracia Delva vient l’implication du véhicule du Sénateur du Nord-Ouest, Kédlaire Augustin. À la vérité, pas encore d’éclaircissements de sources policières officielles sur cette affaire produite à Delmas 75 le jeudi 12 mars dernier. Cependant, les faits compiles entendent que le Sénateur Augustin a passé des heures sombres sous la main de la Police de la commune de Delmas alors que les agents en charge de l’opération avaient les yeux rivés sur le véhicule de l’élu du Nord-Ouest. Ce véhicule serait à la base de plusieurs cas de kidnapping enregistrés ces dernières semaines à Delmas, rapportent des sources journalistiques.
Apres le mauvais traitement subi des policiers, Kédlaire Augustin remonte au créneau vendredi après-midi pour confiner tout cela dans une « théorie de complots ». Il a avoué avoir subi de tortures des agents de polices même en s’identifiant comme Sénateur de la République en fonction. Des notes de sympathies du gouvernement haïtien et de ce qui reste du Sénat de la République sont publiées en égard au Sénateur.
En attendant la communication de la brigade policière ayant mené l’opération, interrogeons-nous. Pourquoi dans l’embouteillage monstre régnant dans la zone métropolitaine dans de pareilles heures la filature des policiers sont arrivés sur le véhicule du Sénateur ? Pourquoi Kedlaire Augustin et non les autres ? Des heures avant que la presse ne soit informé de cette affaire avec allure odieuse, quelle en est la raison si raison il en existe ? Pas besoin de chercher midi à quatorze heures, cet incident embaume de plus en plus l’image pâlit des parlementaires haïtiens.
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