Selon Larousse, le mot disgrâce s’entend de la perte de la faveur dont on jouissait d’un protecteur. C’est le mot qui convient mieux en regardant les actions, au plus haut niveau de l’État, des hommes et des femmes placés pour nous diriger. L’affaire en rapport à la grâce présidentielle accordée à plus de 400 détenus est celle confirmant la bassesse de nos gouvernants. Ils perdent illico toute estime d’une population qui se respecte et sait ses droits.Comment une liste de grâce présidentielle puisse contenir des gens qui ne devaient s’y joindre?
La grâce présidentielle, dans le droit haïtien, est un procédé permettant au Chef de l’État de remettre en liberté un individu qui a été condamné et qui commencait à purger sa peine. Cette procédure s’inscrit dans toute la littérature juridique d’un individu assistant à un cours de droit Pénal Général . Des organismes de droits humains et d’autres entités ont désavoué la liste publiée. Plus d’une dizaine de personnes n’ayant pas fini avec la peine de leur jugement s’y trouvent miraculeusement.
Le Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique, Me Lucmanne Délile, le Premier Ministre et Chef du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN), Joseph Jouthe et le président Jovenel Moïse ont apposé leurs signatures au bas de ce décret accordant grâce pleine et entière aux détenus même ceux illégalement qui ne sont pas en état. Ces dirigeants sont en disgrâce. Ils ne peuvent plus avoir de notre bénédiction.
Il faut que cela cesse en Haïti. L’illétrisme, l’ignorance et l’incompétence sont à leur comble. Le pays mérite mieux que cela.
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