Selon cette enquête menée par l’Observatoire Citoyen pour l’Institutionnalisation de la Démocratie (OCID), un tiers des bureaux des parlementaires en circonscriptions et dans les départements a été introuvables et 21% des deux tiers repérés non fonctionnels, a-t-on appris.
Cette enquête de l’OCID a été conduite du 15 au 25 mars 2019, les techniciens se sont rendus dans les dix (10) départements du pays et au niveau de 83 circonscriptions (sur un total de 116 actuellement représentées au Parlement), y ont cherché à repérer 83 bureaux de Députés et 29 bureaux de Sénateurs.
En vue de pallier à cette situation cinq (5) recommandations sont faites par l’OCID :
1) La préparation, par le Parlement, d’un Guide de fonctionnement des bureaux des parlementaires et la formation du personnel de ces bureaux sur leur rôle;
2) L’éducation et l’information des citoyennes et citoyens au niveau des circonscriptions et des départements au sujet des bureaux des parlementaires (leurs coordonnées, leur rôle, leur horaire de fonctionnement, leurs activités à l’intention de la population) ;
3) La transformation des bureaux des parlementaires en de vrais relais d’information et de concertation avec la population notamment au sujet des travaux du Parlement (accords ou projets et propositions de loi votés ou mis en débat) ;
4) L’institution d’un mécanisme de contrôle transparent des ressources mises à la disposition des parlementaires pour le fonctionnement de leur bureau (par exemple, les Commissions éthique et anti-corruption des deux Chambres devraient pouvoir réaliser un inventaire annuel des matériels et équipements mobilisés pour ces bureaux, vérifier les contrats de location et d’employés, etc.) ;
5) La publication d’un tableau de bord des bureaux des parlementaires renseignant la population sur leur adresse, téléphone, horaire de fonctionnement et services offerts ou principales activités. Cette fiche d’information pourrait être diffusée, entre autres, sur Internet et dans les bureaux des organes des Collectivités territoriales (CASEC, Mairies) et dans les bureaux déconcentrés du pouvoir central au sein de chaque département et chaque commune.
Notons que les parlementaires de la cinquantième législature ne cessent d’être soupçonnés de corruption par des personnes avisées de la société. Cette enquête ne fait qu’agrandir le lot de soupçons sur le corps législatif
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