« En commémorant la bataille de Vertières au MUPANAH, le Président Jovenel Moïse prouve clairement qu’il est incapable de diriger le pays », martèle le président de la Société Haïtienne d’histoire, de Géographie et de Géologie, Pierre Buteau.
D’après l’historien cette décision de l’équipe gouvernementale de ne pas se rendre aux Vertières montre aussi l’intensité de la crise qui sévit au pays depuis quelques temps.
Pour le professeur, l’absence du Président sur les lieux historiques pendant les fêtes nationales n’est non seulement une banalisation de ces lieux mais devient aussi un enjeu politique.
« Il y a déjà environ 30 ans qu’on assiste à une banalisation des passés héroïques, et des discours officiels, mais çà s’est empirée avec la crise actuelle… », dit Pierre Buteau.
Cette manière de procéder, qui selon Pierre Buteau veut transformer les lieux historiques en de simples lieux de mémoire n’est pas un manque de considération pour les ancêtres mais plutôt exprime l’incapacité du chef de l’État.
En ce sens, l’historien pointe du droit l’électorat haïtien et/ou la communauté internationale , qui selon lui, depuis 30 ans imposent des présidents qui ne maitrisent pas des grands dossiers des affaires publiques ; qui ne sont pas préparés ni niveau de la réflexion, ni au niveau de la militance.
Le chef de l’État devrait tirer la révérence puisque la crise institutionnelle que traverse le pays est très grave, estime-t-il.
Plus loin, l’historien Pierre Buteau se dit inquiéter par rapport à l’avenir du pays, en considérant tous ces désordres institutionnels.
Rappelons que, lors de la commémoration de la mort de l’empereur Jean Jacques Dessalines, le 17 octobre dernier, le chef de l’État ne s’était pas rendu non plus au Pont Rouge. Il avait déposé une gerbe de fleurs au MUPANAH et accordé une interview aux journalistes pendant 13 minutes.
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