Le 14 Août marque la date du congrès du Bois Caïman. Une réunion historique à laquelle, près de 200 chefs de marrons ont pris part, afin de discuter de l’avenir du mouvement anti-esclavagiste à St-Domingue.
Malgré les moyens de communication rudimentaires, la nouvelle s’est vite répandue sur tout le territoire. Dans une totale clandestinité, les chefs marrons au courant ont répondu favorablement à l’appel.
Une telle rencontre était impérieuse, pour mieux orienter et vivifier le mouvement des esclaves. Le marronnage n’était plus une option, surtout avec la menace française à proximité. Ils devaient également libérer leurs frères et sœurs, encore retenus en captivité et vivant dans des conditions ignobles.
Par conséquent, Bois Caïman ne fut pas uniquement une cérémonie vaudouesque,
comme on tente de nous le faire croire. C’était principalement un espace de dialogue et de prise de décision autour d’une révolution d’esclave sans précédent. L’aspect cérémoniel avait sa place, on ne saurait le nier, mais les esclaves croyaient avoir été abandonné par leurs dieux. Alors, il fallait fortifier à nouveau leur croyance, afin de mieux les motiver, et leur redonner force et courage pour se battre contre leurs oppresseurs.
Malheureusement, c’est c’est uniquement l’aspect cérémoniel qui est mis en exergue. Il est caricaturé et très mal interprété, surtout par certains chrétiens.
Compte tenue de l’importance et de l’incidence de ce congrès sur l’indépendance d’Haïti, il est nécessaire de rappeler à tout le monde sa valeur.
Comme disait Aimé Césaire, un peuple qui oubli son passé, est un peuple mort. Alors pour ne pas disparaitre, un travail de mémoire s’impose, surtout en ce grand jour de l’histoire de notre pays, qui semble tomber dans l’oubli.