Lancée depuis un mois à la Réserve, la 2ème édition de « Ayiti Mizik Festival » a bel et bien eu lieu ce samedi 5 janvier à Henfrasa (Delmas 33). Le comité organisateur de ce festival a réussi à réunir le gratin de l’industrie musicale haïtienne pour rendre Hommage à Tabou Combo pour son 50ème anniversaire d’existence. Artistes, formations musicales, la presse et le public… Tout était au rendez-vous pour entamer l’année 2019 en musique.
Zagalo et sesassociés ont pris les choses en main cette année. Il y a des détails à corriger(comme le retard, temps mort exagéré, le non-respect de l’espace des médias) mais en gros c’est unévénement bien planifié. Presque toutes les formations musicales et artistesinvités ont misé sur des chorégraphies spectaculaires, qui ont fait de cette 2eédition de Ayiti Mizik Festival, une réussite.
Le coup d’envoi du Festival a été donné par la violoniste Faviola en entonnant l’hymne national. Zikòs, le premier groupe à investir le stage de Henfrasa, fut très pâle devant la foule qui s’agrandissait à Henfrasa. Le groupe Buzz présenta un show de taille avec le chanteur Junior Bonheur qui a électrifié la foule. Par la suite, BélO a fait place au groupe K-NIWAY. La bande à Kenny Desmangles, renoua avec son public tout en liesse, en livrant la plus belle performance de la soirée.
Rockfam, le seulgroupe Rap Kreyòl de la partie se trouvait dans son fief, n’a pas étéextraordinaire. Rutshelle, marqua son passage sur le stage d’Henfrasa. Legroupe Maestro n’était pas au rendez-vous et n’a pas su délivrer la marchandisecorrectement.
Le groupe KLASSs’est accentué sur une animation de classe avec des tubes comme « Map marye »et « Pale pou tèt ou » et laissait chanter le public. Enposib, avec les tubes”Defo et Domino”, a fait chanter tout un public.
KAI a pu se démarquerde autres grâce à ses deux succès « Malad » et « Cancer »,sans l’aide de Rutshelle. Mais par contre, il a bénéficié du support de Atys Panch pour mettre le feu dans la foule avec l’interprétationde sa mérigue 2018.
Pendant 15 minutes, le jeune artiste solo Roody Roodboy et ses alliés ont captivé la foule avec des hits les uns plus populaires et plus enflammés que les autres.
Mass Compas, préparé pour la circonstance, a offert spectacle et animation; le scénario de motard a suscité beaucoup d’interactions dans l’assistance. T-vice s’est vu accordé peu de temps pour sa prestation qui fut quand même à la hauteur. Et c’est au groupe Vayb de clôturer le festival après 4h du matin.
Malheureusement des ténors comme Djakout #1, Kreyòl La et Nu Look ont fait le déplacement mais n’ont pas pu livrer leur prestation à cause du retard.
Un hommage spécial a été donné à Akinson Bélizaire (Zagalo) à travers un mini- documentaire, avec la narration de Bernier Sylvain dit BS, en guise de remerciements pour ses vingt (20) ans de service dans l’Industrie Musicale Haïtienne.
Mais le moment le plus excitant du spectacle a été le vibrant hommage rendu au groupe Tabou Combo, à travers un autre documentaire d’une dizaine de minutes, qui relatait l’histoire de cette formation musicale durant ses 50 ans d’existence. Le légendaire Shoubou, quoique malade et saccagé par le temps, a quand même accédé au podium pour interpréter quelques morceaux et partager sa gloire avec ses admirateurs.
« Le groupe préféré de mon père, malheureusement il estmort sans pouvoir vivre cette période historique »,raconte un jeune homme dans la foule avec les lames aux yeux. Maestro Arlys’est aussi mis de la partie pour honorer Tabou Combo, ainsi que MichaelGuirand qui a interprété un morceau en compagnie de la bande à Shoubou, en souvenirde leur conquête au Zénith de Paris.
Après l’arrêt du festival « Haiti Men Kompa » de regretté mémoire son fondateur Joubert Charles, la zone métropolitaine de Port-au-Prince commence à s’approprier de « Ayiti Mizik Festival » comme événement majeur.
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