Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a appris l’arrestation, le 17 février 2019, à la Rue des Miracles, vers trois (3) heures de l’après-midi, de huit (8) individus avec en leur possession six (6) pistolets de calibre 9 millimètres, six (6) fusils d’assaut qui sont en fait des armes de guerre, deux (2) drones, un (1) télescope, cinq (5) gilets pare-balles et trois (3) téléphones satellites. Cinq (5) plaques d’immatriculation ont aussi été retrouvées dans leurs véhicules, dont deux (2) plaques paires et une (1) autre, impaire.
Selon les informations recueillies par le RNDDH, les armes susmentionnées sont impossibles à retracer, parce qu’elles sont constituées de 80 % de matériels standards et de 20 % de matériels non conformes à la confection et au traçage des armes à feu.
De plus, sept (7) des individus arrêtés sont de nationalité étrangère : cinq (5) citoyens Américains, un (1) citoyen Serbe, un citoyen Russe, tous deux (2) détenteurs d’une résidence américaine. Ils étaient accompagnés d’un (1) Haïtien. Ils répondent aux noms de :
1. Talon R BURTON, né le 9 avril 1967, Etats-Unis d’Amérique
2. Kent Leland KROEKER, né le 14 février 1967, Etats-Unis d’Amérique
3. Christopher Mark MC KINLEY, né le 26 septembre 1969, Etats-Unis d’Amérique
4. Christopher M. OSMAN, Etats-Unis d’Amérique
5. Dustin Daniel PORTE, né le 12 février 1976, Etats-Unis d’Amérique
6. Bajagic DANILO, né le 19 mai 1982, Serbie-et-Monténégro
7. Vlade JANKOVIC né le 9 octobre 1978, Russie
8. Michael ESTERA, né le 28 octobre 1980, Haïti
Ils étaient montés à bord de deux (2) véhicules de couleur noire sans plaque d’immatriculation, soit un pick-up Ford Ranger et une Toyota Prado.
Au moment de leur arrestation, ils ont refusé de s’identifier et ont plutôt affirmé aux autorités policières présentes sur les lieux, qu’elles devraient recevoir sous peu un appel du Palais National. Et, effectivement, le RNDDH a appris que depuis, de fortes pressions politiques sont exercées par les autorités exécutives sur les autorités policières et judiciaires, en vue de la libération sans condition de ces individus.
Le RNDDH salue cette opération policière qui a abouti à l’arrestation de ces individus dont la présence en Haïti dans ces moments agités, soulève plusieurs questions en raison notamment de la dégradation de la situation sécuritaire du pays, de l’exécution d’une balle à la tête de plusieurs manifestants et de la multiplication des actes de répression sur la population.
C’est pourquoi, le RNDDH recommande vivement aux autorités policières et judiciaires de résister aux intimidations de quelque source qu’elles proviennent et de traiter ce dossier avec toute la sérénité qui convient, dans le respect de la Loi.