Depuis quelques temps les dates historiques ne sont pas célébrées en Haïti en raison de l’instabilité politique qui sévit dans le pays. En exemple, le 17 octobre dernier le président de la république, Monsieur Jovenel Moise, ne s’était pas rendu au pont rouge en vue de commémorer la mort de l’empereur Jacques 1er ni dans la cité de Jean Jacques Dessalines à Marchand. Ce fut le même cas de figure car non plus il ne se rendait à Vertières le 18 novembre, pour la commémoration de la dernière bataille de l’Indépendance.
Pour le PDG de Ayiteam, Arol Saint Felix, ces dates symboliques où nos ancêtres se sont livrés leurs vies afin d’abolir l’esclavage, sont des moments de célébration méritant du respect, de l’observation, de rassemblement et de recul.
En ce sens, le PDG de Ayiteam, une entreprise touristique se spécialisant dans l’organisation d’événements et de visites locales et internationales souhaite que tous les citoyens, particulièrement les leaders de l’opposition ajournent leurs mouvements traditionnels de mobilisations politiques.De son avis, ces manifestations répétées dans les commémorations de dates historiques auraient des conséquences sur les entreprises touristiques évoluant dans la propositions de voyages guidés.
« D’une part, ces évènements malheureux ont des conséquences sur les entreprises qui organisent des voyages en Haïti, parce que, lorsqu’il y a des mouvements de protestations, des mouvements de pays lock, les gens ne peuvent pas circuler librement, en ce sens les organisateurs de voyage ne peuvent rien planifier. Cela empêche les touristes locales et internationales de visiter les sites touristiques.
D’autre part, ces mouvements ont des conséquences aussi sur les activités culturelles, comme des spectacles de théâtre, de festival… » arguant Arol Saint Felix.
Toutefois l’entrepreneur touristique pense que les revendications de ses concitoyens sont légitimes, parce qu’ils réclament de meilleures conditions de vie. Cependant l’État haïtien doit empêcher que les leaders de l’opposition d’organiser des mouvements de protestations en ces dates, pense-t-il.
Selon lui, pour sensibiliser les citoyens sur l’importance des dates historiques, l’État haïtien de concert avec le secteur privé des affaires, doivent mener des campagnes publicitaires sur le symbolisme de ces dates.
Pour aider les citoyens à valoriser ces dates, l’État doit réintégrer le cours de civisme au curriculum de l’Éducation Nationale, et apprendre aux écoliers les valeurs culturelles, a-t-il mentionné. Arol Saint Felix, lance un appel au dialogue à toutes les forces vives de la nation pour discuter de l’importance des fêtes nationales afin de suspendre les manifestations en ces dates. Tout ça, pour rendre hommage aux ancêtres, qu’il estime avaient tout fait pour avoir une Haïti meilleure.
Laurie Louigene