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Home Enquête

Aller chez le gynécologue, un défi majeur pour certaines femmes en Haïti

Mag Haiti by Mag Haiti
April 25, 2022
in Enquête, Santé
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Aller chez le gynécologue, un défi majeur pour certaines femmes en Haïti

Ne vous méprenez pas, derrière ce choix se cachent des raisons qui n’ont rien à voir avec un amour-propre pour la médecine traditionnelle encore moins un quelconque mépris pour la médecine moderne. En ce sens, analyser ce phénomène tout en mettant l’accent sur les risques auxquels ces femmes sont prédisposées se révèle capitale.

Aller chez le gynécologue, quoi que très important, est une véritable torture pour de nombreuses femmes en Haïti. Si certaines d’entre elles “pensent” pouvoir le faire un jour, d’autres sont beaucoup plus récalcitrantes. C’est le cas de Widlove, une jeune port-au-princienne de 23 ans qui préfère ne pas révéler son nom de famille. Étudiante en Administration dans l’une des plus prestigieuses universités de la région de Port-au-Prince, la jeune fille qui fait moins d’un mètre soixante est claire sur le sujet. L’idée même d’aller chez un gynéco la révulse. « Je ne pense pas que j’arriverai à le faire un jour. C’est bouleversant ! », nous dit la jeune fille avant de jeter un regard autour d’elle.

Ce samedi matin, Widlove a préféré nous rencontrer dans un coin reculé sur la cour de son école. Assise sur un banc rocheux, elle épiait les faits et gestes de tous
ceux qui se trouvaient à proximité. Elle est la seule à n’avoir jamais rencontré un gynécologue parmi ses amies-camarades. « Je ne sais pas ni quand, ni même pourquoi je le ferais. L’idée de m’allonger sur un lit et de laisser un inconnu me toucher ne me branche pas du tout », déclare-t-elle.

Certaines femmes croient dur comme fer qu’une fois arrivée chez un gynécologue, leur intimité sera mise automatiquement de côté. Selon elles, la position gênante lors de certains examens et l’intimité des sujets abordés, rendraient la visite angoissante. Roselène âgée de 26 ans, elle est professeure à temps plein dans une école à Delmas. Malgré le supplice périodique qu’elle connaît avec ses règles douloureuses, elle n’est jamais allée consulter un gynécologue. La jeune fille explique qu’elle a toujours ressenti une certaine appréhension à l’idée de prendre une telle décision.

« Ce que je ressens à chaque fois que je voudrais aller voir un gynécologue est plus fort que moi, dévoile la jeune fille. J’ai l’impression d’être au fond de la mer avec un bloc amarré à mes pieds ».

Le thé comme moyen préventif et les pièges

Dazma, dans la vingtaine, voit elle aussi d’un mauvais oeil l’idée d’aller chez un spécialiste de la femme. Si elle envisage de le faire dans un avenir lointain (le jour où elle attendra son premier enfant), elle se concentre pour le moment sur des moyens qui, théoriquement, pourraient l’aider à prendre soin de son vagin. « Je préfère boire du thé et faire ma toilette avec la même tisane au lieu d’aller chez un gynéco pour ensuite prendre des pilules », affirme la jeune fille qui est persuadée que les pilules prescrites par les gynécos sont cancérigènes.

Tout comme Dazma, Roselène fait partie de ces femmes qui ont recours à la médecine traditionnelle comme moyen de prévention de certaines infections. « Pendant mes règles, ma mère à l’habitude de me faire bouillir toutes sortes de feuilles », confie la jeune fille qui admet que ces recettes ne soulagent jamais ses dysménorrhées. « Ma mère n’est jamais allée chez un gynécologue. Ma grand-mère avait une confiance aveugle en la médecine traditionnelle », révèle la professeure.

Pendant des millénaires, des malades à travers le monde ont été soignés à l’aide de médicaments à base de plantes. Selon le site SciDev.Net, en Afrique et en Asie, 80% de la population continue d’utiliser des médicaments traditionnels plutôt que des médicaments modernes pour les soins de santé primaires. Cependant, un abus ou un mauvais usage de ces médicaments pourrait se révéler fatal pour le consommateur.  Selon le gynécologue Rolex Joseph, aucune étude n’a été faite sur la plupart des feuilles utilisées par les Haïtiens. « C’est tout simplement une habitude qui se transmet de génération en génération », nous dit le gynéco qui affirme que ces consommateurs peuvent être exposés à de véritables complications.

Interrogé sur l’efficacité de ces remèdes chez la femme, le spécialiste répond en ces termes. « Je ne peux vous dire si ces feuilles peuvent traiter une quelconque infection. Des laboratoires de médecines naturelles devraient se pencher sur le sujet afin d’avoir une plus bonne connaissance de ces remèdes ».

Des peurs qui s’expliquent

La peur de se rendre chez un gynécologue n’est pas une fatalité. Tout comme un enfant peut avoir peur de se coucher seul la nuit, un adulte peut aussi ressentir une certaine appréhension à l’idée de se rendre chez un gynéco. Au contraire, si le sujet est conscient de ses problèmes, il sera plus à même de les aborder au lieu de les ignorer.  Selon la psychologue Cassandra Lafalaise, la peur d’aller chez un gynécologue peut être liée à un manque de connaissance du sujet. « Surtout, il y a un mythe qui fait croire qu’une fille peut perdre sa virginité au moment du toucher vaginal, révèle la spécialiste. Si vous êtes vierge, dites le au docteur. Si vous ne vous sentez pas en confiance, demandez à un proche de vous accompagner », conseille Cassandra Lafalaise.

La consultation chez un gynécologue est d’une grande importance. « Normalement, une fille devrait visiter un gynéco dès sa puberté. Généralement, ce n’est qu’une visite de routine au cours de laquelle la patiente pourra parler des changements qui s’opèrent dans son organisme », explique Dr Rolex qui précise qu’une fille devrait aller chez le gynécologue au moins une fois par an.

Si certaines personnes ont peur de faire le premier pas par timidité, d’autres en conservent un souvenir amer. Car en Haïti, certains professionnels de santé, des gynécologues dans ce cas précis, ne respectent pas le code déontologique de leur métier et font souvent preuve de charlatanisme. Esther, une vingtenaire, est l’une de ces femmes qui conservent un souvenir âpre d’une de ses visites chez un gynécologue. « J’avais l’habitude de suivre un gynécologue qui est un ami de ma famille, après quelque temps, j’ai voulu essayer avec un autre spécialiste. Le jour de ma première visite, il m’a fait des commentaires déplacés sur ma féminité. Cela m’a vraiment gêné. J’en ai parlé à mon petit ami et depuis, je n’ai jamais remis les pieds dans sa clinique », nous raconte la jeune fille, déçue.

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Rose, une jeune professionnelle en Marketing, a connu elle aussi une mauvaise expérience chez un gynéco. « Il s’est mis à faire des commentaires déplacés sur la grosseur de mon vagin, nous raconte la jeune fille de 27 ans. J’ai été troublée, à un point tel que j’ai exprimé ma colère avec des mots blessants avant de laisser sa clinique », nous confie-t-elle. En effet, timidité, peur, méfiance, les obstacles sont énormes pour ces filles qui conçoivent
mal la visite chez un gynécologue. Certaines d’entre elles arriveront sûrement à surmonter
ces épreuves, mais d’autres, sans une bonne connaissance des processus et des possibilités qu’elles ont, pourraient ne jamais se décider d’y aller. « Si vous vous sentirez plus à l’aise avec une femme alors rendez-vous chez un gynéco de sexe féminin », encourage Cassandra Lafalaise.

Marckenley Elie

© Tous droits réservés – Groupe Média MAGHAITI 2022

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