
Port-au-Prince, le 16 février 2019._ Un calme apparent règne dans la zone métropolitaine, dix jours après le soulèvement populaire contre le pouvoir de Jovenel Moïse. Ce samedi, plusieurs supermarchés, maisons de transfert et banque commerciales ont ouvert leurs portes. Quelques transporteurs d’essences, d’eau potable ont été remarqués dans les rues de la capitale.
Les marchés publiques fonctionnaient presqu’à la normale dans les communes de Pétion-Ville, de Delmas, de Tabarre et de la Croix-des-Bouquets. Bien que plusieurs rues soient restées bloquées, les riverains ont quand même traversé les barricades à la recherche d’eau et de nourriture.

Le commerce informel fonctionne au ralenti, les mouvements de protestation ont provoqué une hausse des prix de tous produits de première nécessité.
La grande majorité des stations d’essence reste fermer. Dans les rues, le gallon de gazoline se vend entre 400 et 600 gourdes. Nos reporters ont remarqué plusieurs transporteurs d’essence sur la de Nazon tôt dans la matinée, accompagnés des agents de la Police Nationale d’Haïti et de l’ONU.

Par ailleurs, les compagnies d’eau potable ont commencé à distribuer leur marchandise dans les zones qui ne sont pas à haut risque. Mais la pénurie d’eau persiste dans certaines zones populaires comme Carrefour-Feuille, Sans-Fil et le Centre-Ville.
Si certains parlent de baisse de régime dans la mobilisation anti-gouvernementale, l’opposions politique de son côté affirme qu’il s’agit d’une pause pour permettre à la population de se ravitailler avant la bataille finale.
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