Pour une deuxième journée consécutive des lycéens et lycéennes de plusieurs écoles occupent le macadam en vue réclamer la présence d’enseignants dans les salle de classe. Ces derniers manifestent dans les rues Jean Paul II, Avenue Magloire Ambroise, dans l’aire du Champ de Mars, etc…
Ce mecredi 9 septembre 2020, ces élèves ont annoncé qu’ils ne baisseront pas les bras tant que leurs revendications ne soient prises en compte par le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) ayant pour titulaire actuellement Pierre Josué Agénor Cadet.
Voulant répondre aux élèves qui n’ont pas d’enseignants dans les classes depuis la reprise des activités scolaires au mois d’août dernier, le MENFP a publié un communiqué le 8 septembre dernier dans lequel il lance un cri d’alarme et interpelle la collectivité.
Face aux menaces et aux attaques persistantes contre les écoles, ce mardi 8 septembre encore à Port-au-Prince, notamment contre le lycée Fritz Pierre Louis, le collège Le Normalien et le collège Roger Anglade, par des personnes se présentant comme des élèves, étudiants ou autres, le ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) lance un cri d’alarme pour le respect du droit à l’éducation et la protection des élèves et des temples du savoir que sont nos écoles.
Il est inadmissible, sous prétexte de revendications salariales ou autres, que des individus manipulent les élèves et continuent d’attaquer des écoles et violer systématiquement le droit à l’éducation et le respect de l’autre.
Comment justifier de telles attaques violentes et gratuites contre des élèves et les personnels enseignant et administratif alors qu’ils se retrouvent paisiblement dans leurs établissements scolaires ?
Comment encourager ces violences entre les lycéens eux-mêmes, pour assouvir des desseins cachés ? Jusqu’où ira-t-on dans la déchéance de notre humanité pour s’attaquer ainsi à des humains, institutions ou d’autres symboles clés de la République?
Le MENFP le réaffirme, une nouvelle fois, rien ne peut justifier des attaques contre les écoles et les élèves assis paisiblement en salle de classe. Le MENFP présente ses sympathies aux victimes et à tous ceux qui ont été affectés par ces violences gratuites et aveugles.
Encore une fois, le MENFP interpelle toutes les citoyennes et tous les citoyens, les acteurs et partenaires de la communauté éducative, de la société civile, pour un autre éveil de la conscience citoyenne pour la protection des intérêts de l’école et du droit à l’éducation.
Nos différends, divergences et/ou les revendications justes ou légitimes ne peuvent être abordés que dans un cadre serein de dialogue dans le respect de ce bien commun qu’est l’école.
Le MENFP demande aux directeurs d’écoles, aux enseignants et aux parents de jouer leur rôle de vigie auprès des jeunes afin d’éviter ces dérives où les élèves servent d’instruments pour menacer l’institution scolaire.
Le MENFP renouvelle son engagement et sa détermination à protéger l’école et le droit à l’éducation en toutes circonstances.