Les États-Unis d’Amérique ont exprimé leurs inquiétudes face à ce qu’ils appellent l’érosion de la démocratie en Haïti, dans un tweet fait par Michael Kozak, Secrétaire adjoint par intérim du Bureau des affaires de l’hémisphère occidental du Département d’État des États-Unis, le lundi 14 1décembre 2020.
Selon ce tweet, « Les États-Unis ne sont pas les seuls à s’inquiéter de l’érosion continue de la démocratie en Haïti, de l’absence d’élections législatives et de la gouvernance par décrets ».
Cette réaction intervient après que le Core Group ait exprimé ses inquiétudes concernant les deux derniers décrets prises par Jovenel Moïse. L’un a créé l’Agence Nationale d’Intelligence (Ani), l’autre porte sur le renforcement de la Sécurité publique. Ils sont considérés comme contraire à la démocratie.
Alors qu’il était en tournée, le dimanche 13 décembre 2020, dans le Nord-est du pays, Jovenel Moïse a déclaré que les voix qui se sont élevées contre ces deux décrets, travaillaient pour la déstabilisation du pays. Ces gens là financent les bandits pour commettre des actes de kidnapping.
Dans une perspective de défense, le secrétaire général des Ministres, Renald Luberice, a recadré le Core Group, dans un tweet « Nous avons assez vu, assez vécu. De nos amis nous pouvons recevoir des conseils. Mais point leçon à recevoir. Toutes les leçons du passé ont été néfastes. Si vous en doutez encore, admirez-en les actuels résultats ».
Cependant, le Ministre de la Justice et de la Securité publique, Rockefeller Vincent a déclaré, lors d’une audience à la Commission interaméricaine des droits humains (Cidh) que, ce sont les organisations de droits humains qui, dit-il, seraient des alliées de certains partis politiques, qui discréditent et créent un terrain propice à la violence, dans la perspective de renverser le pouvoir en place.