Au cours de ces dernières décennies, les pays émergents ont connu de véritables transformations politiques et économiques d’une ampleur inestimable. Sur le plan politique, la transformation la plus remarquable a été le processus de transition de l’autoritarisme vers la démocratie, même si cette tendance n’est pas universelle. Cette transformation économique n’a pas été moins remarquable. Beaucoup de ces pays ont connu de graves crises socio-économiques et financières dans les années 1970 et 1990. La réponse à ces crises a été un profond changement de modèle économique. Tous les pays émergents ont connu le passage entre un modèle de développement économique conduit par l’État et tourné vers l’intérieur et un autre modèle, mettant l’accent sur le marché, la propriété privée, et une grande ouverture au commerce extérieur et à l’investissement étranger.
Toutefois, le rôle de l’État n’a pas disparu. L’État est resté l’acteur principal dans l’émergence de certains pays en développement. En effet, son action n’est pas nouvelle. Car il a joué plusieurs rôles successifs en fonction des phases de développement. Il a été successivement, et parfois en même temps, planificateur et dirigiste, développeur et protecteur, libéral et régulateur. La crise économique et financière de 2000-2008 n’a pas affecté sa position dans les politiques économiques des pays émergents, alors qu’il subissait de multiples avatars dans les pays développés. En septembre 2007, les États des pays développés sont revenus au premier plan pour sauver les banques et les marchés.
Mais ce retour est illusoire. Ils sont affaiblis par la nécessité de s’engager dans des politiques d’austérité budgétaires pour freiner leur endettement. Ce que certain pays pauvre comme Haïti n’a pas fait
Les pays émergents comme le Brésil, et autres ont successivement connu plusieurs modèles de politique économique qui correspondent à plusieurs phases de l’histoire du développement de ces pays :
Premièrement, le modèle de la colonisation, basé sur la production et l’exportation des produits agricoles et des matières premières. En second lieu, le modèle de l’industrialisation par promotion des exportations. En effet, le modèle néo-libéral du « consensus de Washington », avec l’impact de la crise financière de la fin des années 1990, et la montée en puissance des pays émergents, avec l’impact de la crise financière et économique de 2008 nous donne un signale claire d’un véritable divorce avec le passé.
A ne pas oublier que ces modèles n’ont pas été mis en application en même temps par les différents pays. Certains pays sont plus en avance que d’autres. De plus, les phases peuvent se chevaucher. Certains éléments d’un modèle de politique économique peuvent subsister bien longtemps, en dépit du passage de ce pays à une nouvelle phase. Il n’existe donc pas de modèle universel de politique économique dans aucun pays du monde.
Cependant il faut aussi noter que toute schématisation est une tentative de rationalisation et de reconstruction a posteriori d’une évolution historique complexe. Nous avons tous constaté qu’Haïti jusqu’à présent est au bord d’un véritable danger inévitable qui nous attend même après 25 ans. Qui peut sauver la nation cette catastrophe ?
Cette question nous concerne, car si nos ancêtres nous ont donné la liberté physique, nous avons besoins d’une liberté économique qui nous rachètera dans cet enfer.
Duverné Olnick
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