Népotisme et incompétence sont entre autres les maîtres mots pouvant décrire la réalité dans laquelle fonctionne Le Ministère du Commerce et de l’Industrie (MCI) si l’on s’en tient aux cris désespérés des employés de la boîte.
Hier lundi 22 avril 2019 dans la matinée, les activités sont paralysées au ministère du commerce sis à la rue Légitime. Les employés, pancartes en main, manifestent leur mécontentement face à l’ingérence sans précédent qui bat son plein ministère.
Dans la foulée des revendications, celle qui semble être la dernière goute d’eau qui renverse le vase est une vague nomination produite le lendemain de la démission du P.M Céant. Les manifestants continuent pour dénoncer la prise d’assaut du ministère par certains parlementaires. Si l’on s’en tient aux Propos « nou bouke moulen kann pou depite ak senatè bwè siwo ».
Pendant qu’ils ne peuvent pas trouver de matériels nécessaires dans le cadre de leur travail ; ils n’ont pas accès à la carte de débit mensuelle, pourtant le salaire mensuel minimum de l’un des 24 membres du cabinet s’élève à la hauteur de 220.000 gourdes le mois.
Selon les informations visibles à l’entrée principale, le ministère dépense sur une année 22,000 dollars us pour l’achat des camions d’eau alors qu’un forage d’un puits artésien coûterait au ministère 1500 dollars us.
Si l’on en croit aux employés du ministère, une seule question est de mise : jusqu’à quand la politique cédera la place à la technique ? Il faut noter par ailleurs que ce mouvement de protestation a vu le jour environ une semaine après que les employés du ministère de la planification aient dénoncé quasiment la même chose. Du train ou vont ces réveils au sein des ministères, on se demande quelle sera la prochaine institution publique à emboiter le pas.
Wilmann DIORO
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