Dans un entretien avec le journaliste Nick Schifrin de PBS NewsHour, le mardi 25 octobre 2022, le secrétaire d’État adjoint aux affaires de l’hémisphère occidental, Brian Nichols a déclaré que “les États-Unis doivent agir”, face à la crise en Haïti et qu’il est impératif pour eux de trouver un pays qui dirigera cette mission.
En effet, malgré la réticence des États membres de l’Organisation des Nations unies (ONU) au sujet d’une intervention militaire en Haïti, les États-Unis n’entendent pas abandonner facilement cette partie de la résolution 2563. En ce sens, Brian Nichols a donné des indices sur cette troupe qui devrait débarquer en Haïti. “Ce serait une force multinationale avec une composante policière substantielle” . “Et ce débarquement sera bénéfique aux haïtiens afin de trouver de bonnes solutions à la crise actuelle”, a soutenu Brian Nichols.
D’après le responsable américain l’aide demandée par le Conseil des ministres haïtien et par le secrétaire général de l’Organisation des Nations-Unies (ONU), Antonio Gutteres a engagé de grandes discussions. Toutefois, il n’a pas précisé qui dirigerait cette troupe étrangère si elle était amenée à venir en Haïti. “Mais nous devons le faire pour soutenir un pays partenaire, il y a des discussions intensives en cours en ce moment”, a-t-il affirmé sans donner plus de détails.
Selon le responsable américain, ils doivent agir. L’intervention assurera la sécurité du peuple. “Cette action devrait ouvrir l’espace pour que les haïtiens se rassemblent, autour de l’organisation des élections, autour du processus de restauration de la démocratie pour remettre le pays en marche”, a-t-il souligné durant l’entretien.
Tout en décrivant la situation du pays, le diplomate américain a souligné 3 points essentiels dans sa prise de parole, sur le plateau de Nick Schifrin. Dans un premier temps, il a mis l’accent sur l’épidémie de choléra dont le premier cas recensé par le ministère de la Santé Publique et de la Population remonte à environ 4 semaines.
En second lieu, Brian Nichols a traité le point sécuritaire du pays qui est directement lié aux problèmes économiques du pays, tout en faisant référence au blocage du Terminal de Varreux par le chef du gang G9, Jimmy Chérizier surnommé “Barbekyou“.
Brian Nichols a conseillé au chef de gang de débloquer le Terminal afin que la population puisse vaquer à ses activités. L’intention des Américains est claire “poursuivre les gangs ainsi que ceux qui les soutiennent, les financent et dirigent leurs activités néfastes” a-t-il expliqué. Il en a profité pour lancer un message aux personnes concernées. “Où que vous soyez nous venons vous chercher” tel est le mot d’ordre utilisé par le secrétaire d’État adjoint.
Parallèlement, le secrétaire d’État adjoint des affaires de l’hémisphère occidental, Brian Nichols a donné la raison pour laquelle le gouvernement américain soutien toujours le Premier ministre Ariel Henry. “Je l’ai rencontré à plusieurs reprises. Et dans chaque conversation, il m’a assuré de son intention de céder le leadership à un gouvernement élu” d’après les déclarations rapportées par PBS NewsHour.
À en croire aux paroles de Brian Nichols, les États-Unis ont toujours soutenu la décision de ne plus subventionner les produits pétroliers en Haïti. Pour eux, cette décision qu’a prise Ariel Henry, signifie que le pouvoir a de l’argent et peut investir maintenant dans l’éducation, la santé et dans les infrastructures. Ce sont là des actions qu’ils ont longtemps souhaitées, et qui leur inspire confiance et respect envers le Neurochirurgien.
Les discussions continuent de partout sur Haïti, le secrétaire d’État américain, Anthony Blinken et le secrétaire d’État adjoint aux affaires étrangères de l’hémisphère occidental, Brian Nichols, doivent atterrir au Canada pour rencontrer le premier ministre Canadien, Justin Trudeau, et la ministre des affaires étrangères Mélanie Joly. Une délégation Canadienne sera aussi dans le pays durant cette semaine.
Par ailleurs, le journal Miami Herald a écrit : “les Américains planifient éventuellement la rentrée d’une force multilatérale sans l’accord de l’ONU”, ce qui expliquera la présence des enquêteurs canadiens dans le pays durant cette semaine.
Photo: LaPatilla.Com
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