Après les fonds recueillis et gérés par la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti (CIRH) et ceux obtenus du gouvernement venezuelien par son Chef d’Etat Hugo Chavez issus du programme de Petrocaribe, il est bien approprié de s’interroger sur le prêt de 150 millions de dollars accordé par la République de Taiwan à Haïti.
En réalité, Haïti ne pouvait plus s’endetter parce qu’elle est en fait insolvable. Ni production nationale, ni grand investissement étranger dans le pays ces dernières années pour compenser le déficit budgétaire. La monnaie nationale perd quotidiennement de sa valeur par rapport au dollar. Sur ces éléments, comment faire du mieux quand un État nous offre en don ou en prêt comme celui-ci? Comment agir de telle sorte que les dilapidations ne se répètent pas comme jadis ?
L’administration haïtienne en place met l’emphase sur le secteur de l’énergie. Jovenel Moise qui promeut une réforme des centrales électriques et de construire de nouvelles pour accoucher la promesse de campagne de doter le pays de électricité 24h sur 24.
Un projet ambitieux mais pris à fond par le premier mandataire de la nation. S’il est encore possible qu’avant son départ que ce rêve se concrétise, les 150 millions de dollars de Taiwan en illustrent bien. Comme le diable dans son bénitier ce prêt finalisé, le locataire du Palais National s’empresse d’agir. Tous les derniers discours de Jovenel Moise, même dans des contextes impromptus, sont articulés autour de la refonte du secteur de l’énergie.
Afin que les fonds de Taiwan ne soient gaspilles comme ceux de CIRH et Petrocaribe, il serait convenable que les règles de gestion des ressources financières se respectent. La Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA) a un rôle extraordinaire à jouer dans le cadre des dépenses de ces fonds. L’argent de l’État et en particulier ce prêt financier de la République de Chine-Taiwan doit payer des travaux effectivement faits selon les normes de passation de marchés publics notamment.
La corruption est à exempter dans la gestion de cette dette qui arrive dans un moment si précaire et qui engagera le pays sur de longues années. Les mêmes causes produisent les mêmes effets, dit le vieil adage ; les citoyens doivent se montrer plus vigilants en exigeant point par point la reddition de comptes
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