L’ancien Président de la République d’Haïti, Michel Joseph Martelly, est très présent dans le débat public environ quatre (4) années après son passage constitutionnel de cinq (5) ans à la magistrature suprême de l’État. Des sorties fracassantes caractérisées par des propos grivois, des attaques personnalisées contre la presse haïtienne et ses opposants politiques. De 2016 à 2019, Michel Joseph Martelly a pu tiré son épingle du jeu en étant périodiquement l’objet des débats dans les espaces publics.
D’aucuns observant ce phénomène Martelly dont le pseudo du personnage Sweet Micky le convient mieux après la Présidence à une dégénérescence totale de la société. Qui freinera cet état de notre Société? Dire que Martelly a été Président dans un temps de ce pays et présidentiable encore gêne qui finalement? À la vérité, comme avant son accession au palais, pendant sa Présidence et après, Martelly et Sweet Micky sont indissociables. Et, pris contextuellement, les apparitions publiques de Martelly ces derniers temps ont un sens. Du marketing politique? Un éventuel candidat qui fait de la communication politique sur lui-même en propulsant son projet. Son droit le plus entier, dira-t-on. Ses stratégies ont-t-elles toutes été mesurées?
Martelly a choisi de parcourir certaines rues de la ville des Cayes en guise de Carnaval 2019 durant les jours destinés à cet effet. Une frange de la population l’a accompagné au vu et au su de ceux qui ont été hostiles au Carnaval ainsi qu’à sa participation. Une énième fois, le prétexte a servi à des attaques ciblées sur des médias qui le soudoyaient durant son passage à la tête de l’État. Du nombre, Michel Joseph Martelly a indexé le quotidien Le Nouvelliste vieux de 120 ans. Mentir ou vérité? Il provoque. Et, il continue de le faire. Martelly divorcera-t-il avec des anciens alliés pour en faire du nouveau? Stratégiquement, s’entendra-t-il pour jeter les symboles que la société gardait jalousement bien?
La presse comme d’autres organes vitaux sont les colonnes de la société, pour Martelly et ses alliés, ils sont facteurs et parties de la corruption généralisée dans le pays. Que fera une société sans piliers? Jusqu’où cette anomalie sera-t-elle prise comme normale?
Michel Joseph Martelly sans soucis des fonds PetroCaribe dont une plus grande partie a été dépensée sous son administration, de l’État délabré durant son quinquennat et des conditions de vies des haïtiens dégradés de plus en plus, avance avec son projet. À date, aucun haut gradé de son administration n’a été mis sous les verrous. Ni Martelly ni sa famille n’a répondu aux questions d’aucune instance judiciaire ou administrative dans le pays ou ailleurs sur leur gestion de la chose publique. Pour Martelly et consorts, la société reste sans sanction et vogue dans l’impunité la plus complète.
2022, c’est demain. S’il n’y a pas un plan stratégique et axé sur une autre forme de gouvernance et d’autres modèles de leaders, comme le ciel d’Haïti lui est bleu, Martelly si imparfait reprendra le contrôle de tout avant qu’il ne soit trop tard Indignez-vous!
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