Le président russe Vladimir Poutine a annoncé ce vendredi 28 juin 2024 que son pays commencera à produire des missiles de courte et moyenne portée. Cette décision fait suite à la fin d’un traité avec les États-Unis, lequel interdisait la production de ces armes.
Lors d’une réunion avec de hauts responsables de la sécurité, Vladimir Poutine a déclaré : «Il semble que nous devons commencer à produire ces systèmes de frappe.» Il faisait référence à des missiles ayant une portée comprise entre 500 et 5 500 kilomètres, autrefois régulés par le traité INF (Intermediate-Range Nuclear Forces Treaty) signé entre les États-Unis et la Russie.
Ce traité, signé en 1987 pendant la Guerre froide, avait permis l’élimination des missiles balistiques et de croisière SS-20 russes et Pershing américains déployés en Europe. Cependant, sous la présidence de Donald Trump, les États-Unis avaient suspendu leur participation au traité INF le 1er février 2019, entraînant la fin de l’interdiction des missiles balistiques et de croisière à capacité nucléaire dans cette fourchette de portée. Moscou avait suivi l’exemple de Washington le lendemain, les deux pays s’accusant mutuellement de violer le traité.
La Russie avait néanmoins assuré qu’elle observerait un moratoire sur la production de tels engins tant que les Américains n’en déployaient pas à une distance permettant de menacer son territoire.
Cependant, lors de son allocution télévisée ce vendredi, M. Poutine a révélé que les États-Unis avaient commencé à utiliser de tels missiles lors d’exercices d’entraînement au Danemark. «Nous devons réagir et décider ce que nous allons faire dans ce domaine. Il semble que nous devons commencer à produire ces systèmes de frappe», a-t-il affirmé. «De plus, en fonction de la réalité de la situation, nous prendrons des décisions sur l’endroit où les déployer pour notre sécurité», a ajouté le chef de l’État russe.
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