A travers le projet photographique « Une ville dans la ville », Rouzier tente de montrer Port-au-Prince sur une autre facette. Tout en faisant le parallèle entre le cimetière et la capitale. Il a su montrer la similitude du désordre urbain qui existe entre ces derniers. Des difficultés liées à l’insalubrité, à l’insécurité et aux non respects des droits et des biens de la personne.« certaines personnes s’approprient parfois de forces de certains caves pour ainsi les vendres à d’autres familles», laisse entendre Georges Harry.
C’est en 2015 que l’idée lui est apparue. Architecte de formation Georges propose un regard nouveau sur l’évolution des architectures des caveaux. Un travail qui lui a nécessité plus d’une trentaine de visite en ce lieu pour observer et capter des moments forts. « On peut remarquer au premier regard que les anciens caveaux sont beaucoup plus travaillés architecturalement que ceux d’aujourd’hui », affirme le photographe.Pour ce dernier, ces clichés sont un réveil collectif de la conscience sur le danger urbain. Ainsi ne laissant pas place à de longue réflexion, dans la mesure où ces images traduisent de façon claire et nette la réalité qui sévit dans ce cimetière.
Il avoue utiliser un style de photoreportage afin de mettre a découvert des scènes vivantes tels que des gens qui viennent et partent pour ainsi créer la vie dans ce lieu où la mort dirige.
Parcours photographique passionnant
Georges Harry Rouzier a fait ses premiers pas dans la photographie en 2011. D’abord comme portraitiste, photographe de mariage. Ensuite quelques années plus tard, il intègre le « Kolektif 2 Dimensyon » (K2D) comme membre fondateur et décide de changer de méthode de travail pour s’accentuer sur des photographies pouvant raconter et mettre en questions certaines réalités de la société haïtienne. « Une ville dans la ville » est son premier ouvrage à titre individuel. Toutefois, avec le K2D il a travaillé sur plusieurs expositions et présenté des livres photographiques dans divers pays.
Eberline Nicolas