Une fois de plus, la centrale hydroélectrique de Péligre connaît un arrêt forcé. Ce mardi 17 juin, plusieurs dizaines de protestataires de Mirebalais ont fait irruption dans les installations vers 16 h, ordonnant aux employés d’arrêter la production d’électricité et ont endommagé un poteau pylône. Selon Pierre Michel Félix, président de la Fédération des syndicats des travailleurs et travailleuses de l’EDH (FESTREDH), les employés ont obtempéré par crainte pour leur vie et pour protéger les équipements.
Interviewé sur les ondes de Radio-Télévision Caraïbes(RTVC) ce matin, le syndicaliste a rapporté qu’un pylône a été endommagé au niveau de Domond. Il sert de support à la ligne de transport du courant de 115 000 volts qui alimente Port-au-Prince. Pour éviter une perte totale de la centrale, des techniciens sont sur place et effectuent des manœuvres pour empêcher que les eaux n’envahissent la salle des machines, a-t-il précisé.
Cette nouvelle protestation illustre l’exaspération des habitants de Mirebalais face à la lenteur des autorités étatiques à contrer les violences imposées par les gangs armés qui occupent la commune depuis plus de trois mois.
Il y a environ un mois, les habitants avaient déjà forcé la fermeture de la centrale pour pousser l’État à agir contre l’insécurité. Mais l’infrastructure avait redémarré après des discussions avec les protestataires, initiées par l’exécutif, notamment une réunion entre le président du CPT, Fritz Alphonse Jean, et des leaders de Mirebalais.
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