Comme prévu, l’équipe du designer haïtien Dave-Oliver Bijoux a enfin présenté, le samedi 29 mars 2025, le prototype du tennis Ayibobo. Baptisé «Ayibobo Pou Ayiti», cette grande première pour la jeunesse haïtienne a réuni à Karibe Hôtel plusieurs centaines de jeunes assoiffés de voir cette chaussure tant convoitée sur la scène nationale et internationale.
Dès 14 heures, le décor était déjà planté. Sous le rythme d’un bon troubadour, chaque invité était reçu sur le tapis rouge. Dans la grande salle, sous les rênes de Joassaint Gelin, le programme de la journée s’est bien déroulé. Tout a commencé avec la voix de Fameuse Maude qui entonnait premièrement l’hymne national haïtien. Ensuite, vinrent les discours du fondateur de DOB DESIGN et designer d’Ayibobo, Dave-Oliver Bijoux, ainsi que de la Présidente du gouvernement de la jeunesse, Stéphanie Sophie Louis.
Pour la partie musicale et artistique, les artistes Reevalhaiti, Fameuse Maude, Poète Silencieux, Arquis et Wolf 14 ont secoué la salle avec des performances à nulle autre pareille. Entre défilé et port de costumes significatifs, des mannequins ont marqué leur empreinte en ajoutant de la couleur avec la présentation des collections «Lwa» et Riphat Culture.
Entre la présentation du projet Ayibobo, la projection du documentaire sur la vie de Dave-Oliver Bijoux et la présentation du prototype, le suspense était au rendez-vous. Et le public a été grandement servi. Après cette partie tant attendue, un panel de discussion autour du thème “Ayibobo et l’innovation des jeunes” était organisé. Il était composé de l’artiste Welele Doubout, de la présidente de la jeunesse Stéphanie Sophie Louis, du professeur Emmanuel Laurent et de la modératrice Saint Louis Carline.
Une bouffée d’espoir pour Haïti
S’il avait de grands doutes au début, le fondateur de DOB DESIGN nous confie qu’il a vécu un mélange d’émotions et de motivations au fil des heures. C’est pourquoi il dit : «AYIBOBO POU AYITI a prouvé que la jeunesse haïtienne a du talent, de la créativité et surtout une détermination inébranlable à bâtir un avenir meilleur».
Dave continue en primant le soutien inconditionnel des partenaires et des jeunes, car l’aventure ne s’arrête pas.
Bien que la date de vente de la production de masse ne soit pas encore fixée, les participants témoignent déjà de leur impatience à l’idée de porter ces paires de sneakers. En attendant, ils partagent leur réaction concernant l’expérience qu’ils ont vécue.
«Je me sens fier, car la réalisation de ce projet prouve qu’il y a d’autres images à vendre d’Haïti», réagit Zacharie Charles, l’un des participants, qui mentionne qu’il le sera encore plus quand il portera enfin ces chaussures.
Ce n’est pas encore fini. Jesulande Yacinthe, de son côté, voit une lueur de changement pour Haïti à travers ce type de création. En tant qu’entrepreneure, elle soutient qu’elle a vu germer l’espoir, une forme de booster, l’union en elle afin de continuer sa propre route.
La jeune Tamar Deluxé a encouragé les jeunes à se pencher sur l’importance de l’extériorisation de tout ce qui sort de bon chez eux. Elle les invite ainsi à le partager avec le public, comme Bijoux l’a si bien fait.
Cette activité de grande envergure s’est clôturée avec la voix de la journaliste Chrisnette Saint-Georges. Et pour couronner le tout, le groupe Rara SOJAH a laissé un goût festif auprès des participants.
Crédit Photo : Mr_Jayphotography
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