La nomination de Rameau Normil à la tête de la Police nationale d’Haïti (PNH) suscite de vives préoccupations parmi les citoyens, qui gardent de mauvais souvenirs de son précédent passage à ce poste. Après avoir dirigé l’institution entre 2019 et 2020, sans résultats probants, Normil revient aux commandes dans un contexte sécuritaire encore plus complexe.
Normil Rameau, qui avait déjà dirigé la PNH pendant 15 mois sans parvenir à des résultats probants, reprend maintenant les rênes de l’institution policière. Pendant son mandat précédent, il n’a pas réussi à contenir le groupe «Fantôme 509», et la question demeure quant à sa capacité à démanteler les gangs lourdement armés opérant à Village de Dieu, Grand Ravine, Fontamara, Gressier, Tabarre, Croix-des-Bouquets, Canaan, Petite Rivière de l’Artibonite, l’Estère et Petite Bois d’Homme.
Sous sa direction entre 2019 et 2020, la PNH a été affaiblie par des conflits internes entre la direction générale et le Syndicat de la Police nationale d’Haïti. Normil a également échoué à résoudre le problème persistant posé par le groupe «Fantôme 509», qui agissait comme un bras de pression au sein du syndicat des policiers. «Fantome 509» organisait des manifestations pour revendiquer un salaire mensuel de 50,000 gourdes pour chaque policier (alors que la moyenne salariale est actuellement entre 15,000 et 20,000 Gdes), ainsi que des ajustements financiers sur les cartes de débit.
Cette nomination soulève des questions sérieuses quant à la capacité de Rameau Normil à diriger efficacement la PNH dans un contexte de sécurité nationale déjà précaire.
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