Depuis des mois, Haïti fait face à une crise politique aiguë. Cette crise influe sur la vie tout un chacun et sonde même les plus grandes bourses. L’économie haïtienne est à genou avec la dépréciation des plus fâcheuses de la gourde haïtienne face au dollar américain. La décision sans succès du gouvernement Moïse-Lafontant de dédollariser certaines transactions sur le marché local. Le même gouvernement a été tenu de revenir sur la décision d’ajuster le prix du carburant en Juillet dernier.
Mêlée à tout cela, la montée vertigineuse de l’insécurité dans certains coins du Pays, de Port-au-Prince en particulier. Haïti vit un moment si sombre que le gouvernement Moïse-Céant, gouvernement survenu des débâcles du Premier ministre Jack Guy Lafontant, se montre à deux reprises impuissant face à la situation de terreur qui sévit des semaines depuis dans divers quartiers de Port-au-Prince: Gran Ravin, Village de Dieu, Fort Mercredi, Canaan 50.
La peur régnée sur le pays au cours de ces derniers jours interpelle la conscience de certains citoyens qui appelle à une halte là.
Odette Roy Fombrun, la fondatrice de la première école préscolaire haïtienne en 1946 en a marre et appelle les différents responsables à se montrer digne d’être à leur place.
Son cri tout à fait parlant est adressé à tous les protagonistes afin de redresser la barque du Pays.
Ainsi parle Mme Fombrun:
C’en est assez !
L’effondrement a atteint son paroxysme!
J’INVITE le gouvernement à rendre compte du cout et des retombées économiques et sociales désastreuses pour le pays de ces manifestations destructrices à répétition des dernières semaines, afin de prouver à tous la nécessité́ d’emprunter une autre voie pour sortir de l’impasse actuelle qui n’est autre que celle du dialogue.
J’INVITE les instances judiciaires et les juges responsables à répondre aux cris du peuple « Kote lajan Petrocaribe », à informer la population des avancées sur leur analyse de dossiers, en particulier ceux concernant les contrats avec les entreprises dominicaines signées par le PM Bellerive et le sénateur Bautista.
Il faut noter que le Département du Trésor américain aurait bloqué des fonds déposés par le Dominicain Bautista aux USA parce que celui-ci était incapable d’en prouver leur provenance.
Le Département d’Etat croit qu’ils proviennent des fonds PetroCaribe d’Haïti. Il faut donc rapidement préparer les dossiers afin de réclamer le rapatriement de ces fonds !
J’INVITE les forces de l’ordre à désarmer les bandits, dissoudre les gangs, arrêter les criminels et rétablir la paix au plus vite dans les quartiers chauds, vu la menace d’intervention étrangère.
J’INVITE Jean-Charles Moise à consulter mon livre : « Le Drapeau et les Armes de la République » page 33, dernier paragraphe, ou je conclus que le drapeau trouvé dans la barge de Laporte était noir et rouge. J’ai aussi fait le constat, qu’à travers notre histoire, 3 drapeaux noir et rouge ont été imposés par 3 dictatures : celle de l’empereur Dessalines de 1905 à 1806 (2 ans), celui du roi Christophe de 1811 à 1820 (9 ans), et celui de la dictature duvaliériste de 1964 à 1986 (22 ans).
En hissant le drapeau noir et rouge, l’ex Sénateur Moise ferait-il choix de la dictature alors qu’il se targue d’être un « démocrate » ?
Il est grand temps de mettre fin à ces débats stériles et d’admettre finalement que le drapeau bleu et rouge a été spontanément rétabli après chaque dictature par la population ; il a été le symbole national de la République durant 144 ans de 1820 à 1964 et l’est encore depuis 32 ans de 1986 à nos jours. Les débats stériles ne servent qu’à désorienter notre jeunesse, à détruire l’esprit de fierté nationale et le respect de notre drapeau, symbole par excellence de toute Nation !
J’INVITE les Haïtiens à rejoindre la Table de Concertation, avec des modérateurs désintéressés et capables, pour arriver à bâtir un front commun en faveur du pays et de son avenir.
C’est ensemble que nous parviendrons à construire une Nation faite de leaders et de citoyens capables d’exploiter valablement nos richesses naturelles, culturelles et surtout historiques pour mettre le pays à la place qui lui revient :
HAITI CENTRE HISTORIQUE ET CULTUREL DE LA CARAIBE