Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), maintient ses accusations à l’encontre du commissaire du gouvernement de Miragoâne, Jean Ernest Muscadin, et apporte des précisions.
Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi 11 juillet, le responsable de l’organisme des droits humains a affirmé que le CG de Miragoâne est de connivence avec des gangs armés du pays. Voici la correction :
Selon Pierre Espérance, en raison de l’insécurité d’État, les gangs contrôlent 95 % du département de l’Ouest et une partie de l’Artibonite. Le trajet de l’Ouest vers les Nippes est très difficile. Pourtant, le département des Nippes est moins sécurisé que celui du Plateau central. C’est encore le cas pour le Nord, le Nord-Est, le Sud, la Grande-Anse et le Sud-Est, qui sont bien plus sécurisés que les Nippes. Cela explique que ces huit départements ne sont pas sécurisés par un seul commissaire du gouvernement.
Le CG Muscadin est une autorité dans la chaîne pénale, estime Pierre Espérance. D’après lui, les commissaires du gouvernement ont beaucoup de pouvoir, ils sont des chefs de pouvoir. Grâce à ce pouvoir, plusieurs d’entre eux commettent plusieurs actes d’abus et se procurent l’argent des kidnappeurs.
Étant acteurs de la chaîne pénale, les commissaires du gouvernement doivent avoir la loi comme boussole. Par conséquent, le CG Muscadin aurait dû obtenir des résultats beaucoup plus efficaces s’il avait respecté la loi, pense Pierre Espérance, qui a toutefois ajouté que le commissaire a de très bons rapports avec les gangs de la coalition G9.
Très critique par rapport à la façon dont le chef de la juridiction de Miragoâne agit contre les gangs armés, le défenseur des droits humains a révélé que M. Muscadin a de très bonnes relations avec Ti Lapli, chef de gang de Grand-Ravine. Selon lui, ce dernier aurait été payé par les employés de Ti Lapli, qui sont des commerçants dans la localité de Baron, section communale de Fonds-des-Nègres.
Pierre Espérance, en ce sens, appelle une fois de plus à la révocation du commissaire Muscadin, qui pour lui, fait un travail sélectif.
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