Reconnue pour ses bienfaits sur le cerveau et pour sa contribution dans la transmission des émotions, la musique est aussi capable de donner de la force et de l’énergie. Elle peut aussi servir à propulser les femmes au sommet. C’est dans cet objectif que le chanteur Jean Jean Roosevelt a produit “Nou se fanm”, une chanson chantée exclusivement par des femmes.
Jean Jean Roosevelt est un de ces chanteurs qui nous berce depuis longtemps. On le décrit souvent comme un artiste qui fait de la jeunesse son principal centre d’intérêt ; un artiste qui ne rate jamais l’occasion de défendre une cause juste. Et “Nou se fanm” s’inscrit dans cette optique.
Cette fois-ci, l’artiste ne chante pas, il a préféré mettre des femmes au-devant de la scène. Ces nouvelles égéries de la musique se servent maintenant de leur talent pour dénoncer le sexisme, les violences faites aux femmes, la charge mentale, la grossophobie ou encore le harcèlement de rue.
“Nou se fanm” regroupe la voix de huit femmes, en prélude au 8 mars considéré comme la journée internationale des droits des femmes. “Nou se solèy nou se limyè, nou se sèl nou se matyè”, chante Kettia pour montrer à quel point la femme est importante dans la société.
Policière, écolière, avocate, agricultrice, femme Ronde, femme mince, cette musique montre que la place de la femme dans une société ne dépend pas de sa taille et encore moins de sa forme. Cette musique est une plaidoirie pour montrer que la place de la femme n’est pas à un endroit fixe, mais partout.
En effet, “Nou se fanm” est cette chanson qui permettra d’ouvrir la boîte de Pandore de la condition féminine en Haïti, même si les musiques féministes et militantes sont rares dans le pays.
Marckenley Elie
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