Dans un entretien accordé au journal Financial Times, le président dominicain Luis Abinader a invité la communauté internationale à agir plutôt que de tenir des discours, qui selon lui ne vont pas aider à résoudre l’insécurité en Haïti. En ce sens, il les appelle à prendre leur responsabilité.
“Nous devons aider à pacifier Haïti, pas avec des discours que nous allons les aider, mais avec de vraies actions. Les Haïtiens eux-mêmes ne le peuvent pas, celui qui a demandé une force était le Premier ministre haitien, s’il le demande, c’est parce qu’il en a besoin“, a-t-il déclaré lors de cette entrevue rapportée par la Diario Libre.
Il a estimé que si la communauté internationale veut réellement aider Haïti, elle doit venir et doit aider les Haïtiens à combattre les gangs qui ne cessent de perpétrer des actes de viol.
Parallèlement, Abinader a soutenu qu’il doit protéger son pays en raison de l’immigration massive des Haïtiens chez lui. En ce sens, le chef d’État s’est montré clair en jugeant de lui-même qu’Haïti est l’un des pays les plus pauvres, et qu’il est de son devoir de veiller sur sa politique migratoire.
“Nous avons une frontière avec l’un des pays les plus pauvres du monde, peut-être parmi les deux ou trois pays les plus pauvres du monde, avec un gouvernement très faible où une partie importante du territoire est gouvernée par des gangs, étant le président de la République Dominicaine, je dois protéger mon pays“, a-t-il dit.
En ce qui concerne le mur frontalier que le gouvernement dominicain a décidé d’ériger pour combattre, l’immigration clandestine, le président a affirmé qu’en 2024 le mur couvrira la moitié de la frontière avec une technologie de surveillance sur les zones montagneuses.
© Tous droits réservés – Groupe Média MAGHAITI 2022