Port-au-Prince, le 24 juillet 2024 – La fondation Zanmi Timoun a dévoilé, mardi 23 juillet, son rapport semestriel sur les droits de l’enfance en Haïti, soulignant les graves répercussions de l’insécurité sur les enfants du pays.
Lors d’une conférence de presse, Bernard Félix, responsable de l’intervention et de la réinsertion au sein de la fondation, an exposé l’impact dévastateur de la situation actuelle. «De janvier à juin 2024, la violation des droits des enfants s’est intensifiée en raison de l’insécurité qui a directement affecté l’économie du pays. Cette crise a décapitalisé les familles, compromettant gravement la santé et le bien-être des enfants», a-t-il déclaré.
Citant un rapport de l’UNICEF, M. Félix a indiqué que les enfants sont les principales victimes de cette crise. «D’après l’UNICEF, parmi les 314 000 déplacés en Haïti à cause de l’insécurité galopante, 170 000 sont des enfants, et plus de 3 000 000 d’entre eux dépendent de l’aide humanitaire dans le pays.»
Le rapport de la fondation souligne également la fermeture de nombreux espaces de jeu pour les enfants et le nombre alarmant d’enfants privés d’éducation et de soins de santé en raison de l’insécurité. «Les actes de violence à l’encontre des enfants ont augmenté au cours du premier semestre 2024. Le phénomène migratoire interne et externe continue de bouleverser la vie sociale et économique du pays», selon le rapport, qui recense plus de 300 enfants hébergés au centre de transit de Belladères sur cette période.
M. Félix a alerté les autorités sur les conditions de détention des enfants au centre de Delmas 33, qu’il estime non conformes aux normes internationales. Il appelle à une intervention urgente de l’État pour remédier à cette situation.
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