Dans son allocution en tant que chef du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Edgard Leblanc Fils a marqué les esprits lors de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies. Évoquant les méfaits des pays colonisateurs et les récentes accusations de Donald Trump, le représentant d’Haïti a affirmé la souveraineté nationale ce jeudi 26 septembre 2024.
Voici cinq points forts de son discours :
1. Hommage aux Haïtiens de la diaspora
Edgard Leblanc Fils a salué la force et le courage des Haïtiens vivant à l’étranger, exprimant l’espoir qu’ils puissent un jour regagner leur terre natale.
2. Réponse à la campagne de haine
Le président du Conseil a vigoureusement recadré Donald Trump et ses alliés, dénonçant les rumeurs véhiculées sur les immigrants haïtiens. «La longue histoire d’amitié entre nos deux nations depuis la bataille de Savannah en 1779 nous permet d’affirmer que le peuple américain rejette toute incitation à la haine contre notre communauté», a-t-il déclaré. Il a également souligné que les campagnes électorales aux États-Unis ne devraient pas être un prétexte pour encourager la xénophobie et le racisme.
3. Appel à l’action mondiale
Abordant des défis mondiaux tels que le changement climatique et la guerre, il a lancé un vibrant appel aux chefs d’État des Nations Unies : «Au nom de la République d’Haïti, je demande à tous les pays membres de préserver l’humanité du péril d’une fin de civilisation.»
4. Plaidoyer pour Haïti
Soulignant le thème de la session, «Ne laisser personne de côté : agir ensemble pour le développement et la dignité humaine des générations présentes et futures», il a sollicité l’aide de la communauté internationale pour rétablir la paix en Haïti. Il a reconnu que la solution à la crise multidimensionnelle du pays dépend également de l’engagement de chaque Haïtien.
5. Rappel de l’histoire haïtienne
Edgard Leblanc Fils a fait un rappel poignant sur l’histoire du peuple haïtien, présentant Haïti comme une nation qui a lutté pour sa liberté, sa dignité et sa souveraineté. Il a exigé que les pays ayant profité d’Haïti, notamment la France, restituent ce qu’ils ont pris. À l’aube du bicentenaire de la dette d’indépendance, il a affirmé qu’il est temps que justice soit rendue à Haïti.
Il a conclu en affirmant : «Haïti, terre de symbole de liberté inébranlable, ne cherche pas la charité, mais la justice et le respect de sa dignité et de son droit à une existence prospère.»