Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a dénoncé la libération illégale de Serjo Massillon, membre de l’armée d’Haïti, arrêté le 30 septembre dernier par la police après avoir été impliqué dans le vol d’un véhicule.
Dans un communiqué de presse, le réseau national de défense des droits humains (RNDDH) s’est dit préoccupé par la dégradation de la situation générale des droits humains dans le pays et par la durée de la crise sociopolitique, notamment avec des nombreux cas d’enlèvement suivis de séquestration contre rançon, les cas d’assassinats ainsi que les guerres et attaques perpétrés par des bandits armés jouissant de la protection des autorités étatiques.
En marge de la note, le RNDDH a révélé que le 15 octobre 2020, le journaliste d’Ayibopost Widlore Merancourt a été attaqué par deux individus armés devant les locaux de son bureau à Bourdon, qui lui ont menacé de le tuer avant de partir avec son véhicule.
Au lendemain de l’incident, le journaliste s’est rendu au commissariat de Port-au-Prince, à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), où il a été auditionné, puis accompagné par la brigade de lutte contre le vol de véhicule (BLVV), pour une déposition à l’OAVCT, a précisé RNDDH.
Le 30 septembre 2021, alors que Widlore Mérancourt se trouvait dans un taxi à l’avenue Martin Lutter King, a vu passer son véhicule, tout de suite, il a alerté la police, qui par la suite a procédé à l’arrestation du conducteur Serjo Masillon. Ce dernier, retrouvé avec en sa possession une arme de calibre 9 mm, s’est présenté comme étant un soldat de l’armée de Jovenel Moïse. Après avoir vérifié le numéro de série du moteur du véhicule et du châssis, la police a conclu que le véhicule appartient effectivement à Widlore Mérancourt.
En ce sens, Serjo Masillon a été arrêté et emmené au sous-commissaire du Canapé-vert pour implication de vol de véhicule. Soit le 29 octobre dernier, le substitut commissaire du gouvernement, Me Gérald Belony Norgaisse a émis un ordre de libération en faveur de Serjo Masillon, a ajouté RNDDH.
Le RNDDH à dénoncé le fait que la juridiction de première instance de Port-au-Prince a libéré le voleur et s’est dit remettre la vie de Widlore Mérancourt entre les mains du Doyen Bernard Saint-Vil et des parquetiers Québex Jean et Gérald Bélony Norgaisse.
Craignant pour la vie du journaliste, le RNDDH invite le CSPJ à porter une attention particulière à la gestion du décanat du tribunal par le doyen Bernard Saint-Vil.
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