Dans un communiqué de presse rendu ce vendredi 2 novembre, le Core Group (composé de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies, des Ambassadeurs d’Allemagne, du Brésil, du Canada, d’Espagne, des États-Unis d’Amérique, de France, de l’Union Européenne et du Représentant spécial de l’Organisation des États Américains) prend position sur le climat politique qui règne en Haïti depuis après la manifestation du 17 octobre dernier.
Le Core Group a été établi en 2004 afin de promouvoir le dialogue avec les autorités haïtiennes et de contribuer à une action efficace de la communauté internationale en Haïti.
Pour ces Etats membres regroupés au sein du Core Group, les dernières exigences quant à la reddition des comptes sur les fonds du programme PétroCaribe sont justes. “En tant qu’amis d’Haïti, les membres du groupe saluent l’engagement de la population, en particulier la jeunesse, et de la société civile haïtiennes envers les valeurs démocratiques. Cet engagement s’est notamment traduit par la mobilisation du 17 octobre dernier, pour demander que la lumière soit faite sur la gestion des fonds publics. Le Core Group prend note de la volonté exprimée par les autorités haïtiennes d’agir en ce sens”, soutiennent t ils.
Un satisfecit est dercerné aux agents de la Police Nationale d’Haïti par les membres du Core Group. “Le groupe salue le professionnalisme dont a fait preuve la Police Nationale d’Haïti dans son ensemble en cette occasion pour garantir la liberté d’expression tout en préservant l’ordre public. Alors que de nouvelles manifestations sont annoncées, le Core Group exprime également son ferme rejet de tout acte de violence perpétré en marge des manifestations. Les membres du groupe rappellent la légitimité démocratique du gouvernement d’Haïti et des institutions élues et que, dans une démocratie, le changement doit se faire en passant par les urnes et non par la violence”, notent les membres du Core Group.
Par ailleurs, le Core Group appelle les trois branches du pouvoir ainsi que tous les autres acteurs de la vie nationale à un dialogue inclusif afin, entre autres : de renforcer les institutions nationales en charge de la reddition des comptes et de la lutte contre la corruption, notamment le système judiciaire ; d’adopter un budget pour l’année fiscale 2018-2019 fondé sur des prévisions réalistes et prenant en compte les demandes exprimées par la population pour un meilleur accès aux services sociaux de base ; et d’élaborer un calendrier électoral qui permette la tenue d’élections crédibles, libres et transparentes en octobre 2019 et garantisse la stabilité des institutions.
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