La Fédération Nationale des Maires d’Haiti (FENAMH) a lancé le 29 Octobre le 1er congrès national des maires et mairesses du pays autour du thème : « En route pour un développement local intégré ». Cette activité s’est déroulée à Ciné Triomphe au Champ de Mars, en présence du président Jovenel Moïse et de plusieurs autres personnalités politiques.
Durant 3 jours, les maires et mairesses venus de toutes les communes du pays vont débattre au Ciné Triomphe et au centre de convention de la Banque de la République d’Haiti (BRH), à Port-au-Prince, des sujets portant sur le développement de leurs collectivités. Et des ateliers relatifs au service de délivrance de permis de construire, de l’intercommunalité, de développement local et de l’apport des associations nationales dans le processus de décentralisation vont organiser du 29 au 31 Octobre 2018.
Le président de la république, Jovenel Moïse, après plus de deux heures de retard, a été interrompu par des maires au cours de son intervention lors du lancement, en présence de nombreuses personnalités haïtiennes et étrangères. Le chef de l’État a fait savoir qu’il a entendu les cris de la FENAMH. Et, il a reconnu, entre autres, que seulement 10 véhicules ont été livrés sur les 140 promis.
Le président a salué l’initiative de ce dialogue sur les enjeux au processus de décentralisation du pays. Il a formulé certaines promesses, tout en déclarant que l’État central n’a pas les moyens pour supporter toutes les communes d’Haïti. En ce sens, « il invite les collectivités à travailler plus afin de collecter plus d’argent pour le développement des municipalités», a déclaré Jovenel Moïse. Une déclaration critiquée par les maires, qui, ont dénoncé les nombreuses promesses non tenues du Chef de l’État envers les municipalités, ce qui constitue un frein aux responsables dans le cadre de la mise en œuvre de leurs projets.
Le président de la FENAMH, Jude Edouard Pierre, de son côté, a profité de la première journée du congrès pour évoquer les différentes difficultés auxquelles les administrations communales sont confrontées dépendamment de leur besoin.
Il exige que 10 % du budget soit réservé au financement des activités dans les communes, en plus du Fonds de gestion et de développement des collectivités territoriales (FGDCT). Parmi les revendications, le président sortant de la FENAMH a précisé le respect du mandat des élus locaux, l’immunité pour les maires du pays, l’ingérence du pouvoir législatif dans les affaires des communes, la création de la « Police communautaire » etc..
Au cours de la première journée, des personnalités et institutions honorées pour leur implication dans la cause des collectivités, dont Paul Antoine, Jude Sainatus et André Lafontant Joseph.
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