Port-au-Prince, le 1er février 2021._ À moins d’une semaine de la fin du mandat du Président Jovenel Moïse, l’opposition politique haïtienne présente à la population un document qui servira de guide pour la mise en place d’une transition dans le pays. Ce document signé à Port-au-Prince, le 30 janvier dernier trace les procédures devant mener à l’installation de l’équipe dirigeante de la transition.
Diverses branches de l’opposition politique haïtienne se sont mis d’accord sur une sortie de crise pour finir les débats sur le vide que va laisser le départ de Jovenel Moïse, le 7 février prochain.
Cet accord signé sous le nom de «Transition de rupture» définit les démarches à entreprendre pour la mise en place du gouvernement de transition, et élabore une feuille visant à orienter les actions du nouveau gouvernement.
Cette démarche commence par la formation d’une Commission Nationale pour la mise en place de la Transition (CNT). Laquelle équipe est composée de 15 membres dont 7 représentants de la société civile et 8 des partis, groupements et regroupements politique de l’opposition. Cette commission aura pour mission de choisir le président ou la présidente de la transition, participer à l’installation du gouvernement et la mise en place d’un organe de contrôle.
Ce document porte en son sein une feuille de route élaborée en 37 points. Les 10 premiers points sont transcrits ci-dessous:
Le gouvernement de transition aura pour mission de restaurer l’autorité de l’État ; créer une climat sécuritaire pour ramener la paix et la tranquillité en vue de restaurer la confiance de la population par l’entreprise des actions concrètes pour appréhender les trafiquants de tout genre.
Le gouvernement devra instituer une conférence nationale souveraine en vue d’organiser un dialogue national aux fins d’aboutir à un pacte de gouvernabilité pour un projet national de rupture ; créer des conditions pour la réalisation du procès Pétrocaribe juste et équitable dans un délai raisonnable afin que les sommes détournées soient récupérées.
Il doit, par la suite, initier une véritable réforme de la justice en vue de garantir son indépendance et de la soustraire au contrôle du pouvoir exécutif; enquêter sur tous les crimes et délits du même genre ces dossiers à la justice pour les suites nécessaires ; combattre la corruption, la contrebande et l’impunité sur toutes leurs formes.
Le gouvernement de transition devra révoquer les décrets pris par le président sortant en violation des prescrits de la constitution ; œuvrer au renforcement de notre système judiciaire en vue de garantir le respect des droits de la personne et celui des propriétés privées ; ouvrir des enquêtes sérieuses sur les massacres récents : la Saline, Bel’Air, Cité Soleil, les exécutions extrajudiciaires, les crimes restés impunis et soumettre le rapport à la justice pour les suites utiles.
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