Dans une lettre ouverte publique, le sénateur en fonction du Sud-Est, Joseph Lambert dit estimer qu’il est tenu de rendre publique sa position par rapport aux dernières manifestations qui ont conduit la crise haïtienne dans ses nouveaux sommets , étant entendu que, depuis le deuxième lundi du mois de janvier 2020 , la République a rompu avec l’ordre constitutionnel et démocratique.
“Toutes les considérations s’accordent à reconnaître que cette rupture constitue un coup sévère à la jeune démocratie haïtienne, cette structure inachevée qui appelle au combat permanent , à l’implication de plus en plus d’hommes et de femmes capable de réfléchir sur la logique de nos contrariétés et d’envisager l’opportunité d’un retour à l’Etat de Droit”, a-t-il soutenum
Ainsi le sénateur Joseph Lambert fait croire que:
1- Haïti est dans l’impasse , parce que la République est orpheline de son parlement dont il ne reste que le tiers du sénat encore dressé dans la légitimité et , dans l’état actuel des choses, tout gouvernement haïtien est réputé illégitime, isolé, sans rapport avec les autres branches de l’État et ses actes ne font l’objet d’aucun contrôle.
2- Il est urgent que l’État retrouve sa composition et recouvre son autorité à travers les institutions prévues par le législateur. Il y va de l’intérêt général que , leçon apprise, les acteurs évitent de répéter l’échec et qu’ils prennent l’option des actions pensées pour le bien-être collectif , sans empressement ,ni légèreté.
3- Le seul moyen de réparer cette érosion de légitimité qui fracasse l’État réside dans la réalisation des élections crédibles qui renouvellent le personnel politique. Pourtant , le Conseil Electoral Permanent prévu dépuis 1987 n’a jamais été mis en place et la charte fondamentale n’a jamais indiqué de prévisions pour un second Conseil Électoral Provisoire.
4- Le dialogue est incontournable , même s’il est très tard, même si les contradictions sont profondes. Seul un accord politique de bonne foi, entre le pouvoir Exécutif, le sénat de la République, l’opposition et la société civile pourra permettre la mise en place des mécanismes utile au retour nécessaire à l’Etat de Droit.