L’Organisation des citoyens pour une nouvelle Haïti (OCNH) a pris sa position face à la grève des magistrats debout haïtiens paralysant toutes les activités dans les dix-huit (18) juridictions des tribunaux de première instance. Dans une note datée du 10 juillet, l’organisme de défense des droits humains appelle les acteurs à un dépassement de soi et au retour à la table des discussions.
Le nouvel arrêt de travail observé par le Collectif des magistrats debout haïtiens (COMADH) a causé la paralysie totale de toutes les activités judiciaires dans les 18 juridictions du pays. Préoccupée par cette situation, l’OCNH dit reconnaître la pertinence des revendications des magistrats en vue de combattre les inégalités salariales dans la magistrature haïtienne dont les meilleures conditions de travail.
Cependant, elle a déploré que ce mouvement soit lancé dans un contexte où le système judiciaire doit se mobiliser pour apporter des réponses aux graves violations des droits humains, à l’impunité et à la lutte contre la détention arbitraire. Les survivantes de viols et de violences sexuelles victimes des gangs armés sont en attente de justice et réparations
L’OCNH a rappelé que durant les quatre dernières années, la justice haïtienne a connu des moments de dysfonctionnement chronique non seulement à cause des turbulences politiques et des arrêts de travail du personnel judiciaire mais surtout en raison de la dégradation du climat sécuritaire du pays. Les justiciables sont toujours les principales victimes de ces situations. De ce fait, elle appelle les acteurs à un dépassement et au retour à la table des discussions afin de garantir le respect du principe de la continuité des services publics de la justice.
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