À travers les compagnies Comphener et Agritrans, le Chef de l’État, Jovenel Moïse figure dans la liste des personnes ayant eu une responsabilité dans la gestion des fonds Pétrocaribe. Cet audit partiel de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA) a été remis par le Président actuel de ladite Cour au Sénat de la République. Ce rapport vient mettre à mal le premier mandataire de la nation. Par concordance, ce rapport a confirmé les deux précédents qui ont été produits par des Sénateurs sur la gestion des Fonds Pétrocaribe de 2008 à 2018. Jovenel Moïse avec deux compagnies l’une pour l’installation de lampadaires et l’autre dans la construction des infrastructures routières s’inscrit dans la ligne de mire des firmes qui auront à rendre compte.
PétroChallengers, politiques et acteurs de la vie civile clament haut et fort un procès équitable de ces désormais 4.2 milliards de dollars dépensés maladroitement.
À l’heure qu’il est, deux rapports sénatoriaux et un de la CSC/CA affirment purement et simplement la corruption qui a jalonné les décaissements et la gestion globale des fonds PétroCaribe. Que faut-il de plus? La saisine de la justice ne devrait pas trop se faire attendre. Les indéxés dans le cadre de ces trois rapports doivent, comme dans tout État de Droit, avoir la chance de se défendre des faits qui leurs sont incriminés.
L’État de Droit suppose l’égalité des citoyens en Droit et devant la Loi. Ainsi, Jovenel Moïse se sera-t-il soumis en premier aux tribunaux de droits communs pour s’expliquer? Comme l’ensemble des anciens Présidents, Premiers Ministres, Directeurs Généraux, fonctionnaires et responsables de firmes s’attendant à se confronter aux Juges dans les tribunaux.
Le Président Moïse qui perd de plus en plus la confiance de la population avec ses flots de promesse, se disait détenir la solution aux cinq (5) maux rongeant le pays «corruption». Pétrocaribe illustrera-t-il la volonté de Jovenel Moïse de combattre la corruption?
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