Le parti fanmi lavalas, une fois de plus, s’isole sur l’échiquier politique haïtien. Le parti de l’ancien Président Jean-Bertrand Aristide n’a pas paraphé l’accord trouvé par l’ensemble des structures de l’opposition politique en vue de remplacer le Président Jovenel Moïse dans une éventuelle transition. Qu’est-ce qui explique cette position de Fanmi Lavalas deux jours après les discussions ayant abouti à cette concertation?Difficile de recenser un accord portant signature de ve parti avec d’autres structures politiques. Beaucoup d’observateurs reconnaissent au parti Fanmi Lavalas d’être non Consensuel.
La charte fondamentale du parti Fanmi Lavalas à nos jours prévoit une clause sur le Président Jean-Bertrand Aristide comme Représentant national à vie de ce parti. De plus, le parti fanmi Lavalas ne peut donc faire alliance à aucune autre formation politique. Deux faits majeurs qui excluent tout caractère démocratique de Fanmi Lavalas.
Dans la lutte anti-Jovenel, divers secteurs politiques de l’opposition et de la société civile emportaient le poids d’une perception d’une opposition divisée. À l’appel de la passerelle, structure de la société civile, les acteurs de l’opposition se sont mis à la table de concertation en vue de signer un accord de sortie de crise unique. Si le parti fanmi Lavalas a signé un pré-accord sur le départ de Jovenel Moïse et la condamnation des actes de répressions dans les quartiers populaires, il ne paraphera le document final.
Un tel comportement du parti Fanmi Lavalas met en péril cette structure connue pour être proche des masses populaires. À quand Jean-Bertrand Aristide et son parti Fanmi Lavalas comprendront qu’il vaut mieux faire front commun contre l’ennemi que de faire cavalier seul? L’image de division plait-t-elle à l’opposition ou au pouvoir de Jovenel Moïse?
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