Haïti s’est réveillé jeudi dernier avec la nouvelle de la libération des douze (12) autres missionnaires nord-américains qui ont été séquestrés par le gang 400 Mawozo depuis deux (2) mois dans la commune de Croix-des-Bouquets. Selon des sources concordantes, des membres de la population les ont retrouvés à Morne Cabrit et les ont remis à des agents de la Police Nationale d’Haïti. 5 autres victimes ont été libérées de manière progressive quelques jours auparavant, mais qu’est-ce qui a provoqué la libération de ces otages ?
Nous ne sommes pas des canards sauvages, nous savons tous que les États-Unis ont négocié indirectement la libération des otages, par le biais de la cellule anti-kidnapping de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ). Le conseiller a la sécurité nationale des États-Unis, Jake Sullivan avait lui-même affirmé en octobre que toutes les options étaient envisageables pour libérer leurs ressortissants. Mais au final, l’oncle SAM a choisi de négocier avec ses terroristes en misant sur le temps pour brouiller les pistes. Mais nous avons compris la démarche, les blancs ont crée de nouveaux millionnaires dans la cité. Aucun responsable, aucun média ne peut donner le montant exact encaissé par le gang 400 Mawozo, même pas les fameux médias New York Times, CNN ou Washington Post qui étaient toujours en avance sur ce dossier. Secret d’Etat !
Des gens pensent que l’argent des Américains est piégé, que chaque billet est traçable et ce que cela permettrait de stopper ces bandits dans le temps. Mais le problème, c’est que ces criminels ne quittent pas souvent leur trou, vous pouvez appréhender seulement leurs collaborateurs, car ils ne fréquentent pas de banques, ni de supermarchés. Ils quittent leurs trous que pour braquer ou kidnapper.
Une chose est sure, le chef de gang sanguinaire “Lanmo san jou” et sa cellule terroriste se renforcent; aujourd’hui, ils ont le moyen d’augmenter leur arsenal, acheter des voitures blindées, recruter de nouveaux jeunes ; payer plus de journalistes sur le terrain pour rependre leur terreur sur les réseaux sociaux, recruter plus d’agents doubles dans la PNH, acheter plus de pions dans le pouvoir judiciaire. Recémment, ils ont kidnappé des missionnaires (apparemment), demain, ils s’en prendront à des ambassadeurs, des diplomates ; des ministres, des officiels… Puisque aucun exemple n’a été tracé jusqu’à présent. Qui sait ? Ils peuvent même acheter des chars d’assaut pour repousser les attaques de notre pauvre police.
Pendant que les nouveaux millionnaires de 400 Mawozo visent les gros poisons, les gangs de Grand Ravine, de Village de Dieu, les criminels proches du pouvoir en place ou de l’ancienne opposition ciblent les jeunes hommes d’affaires, des gens de l’ancienne classe moyenne, des commerçants, des personnes qui possèdent une voiture plus ou moins en état, des gens ordinaires qui essaient de survivre.
Le ministre de l’Intérieur, accusé publiquement de kidnapping sur un Pasteur est toujours au pouvoir et personne n’a osé jusqu’à présent de tenter une action contre lui en justice. C’est peine perdue ! Le Premier ministre de facto Ariel Henry, ainsi que l’ex-président Michel Joseph Martelly sont tous deux accusés dans l’assassinat de Jovenel Moise, mais la justice s’est effondrée, ils continuent leur chemin paisiblement, arrogants et insouciants plus que jamais. C’est le cercle de l’impunité.
Le commerce du kidnapping est florissant. D’ailleurs, c’est la seule activité qui marche normalement dans ce pays depuis plus de deux (2) ans. Tout est paralysé, les écoles, les universités, les églises, les péristyles, les banques, le petit commerce… C’est le chaos.
Pendant ce temps, l’opération “Fuir Haïti sans hésiter” continue de bon train. Si cette pratique dure, il ne restera plus de gens honnête dans le pays en 2030. Ceux qui feront le choix de rester seront soit victimes d’insécurité, soit mourir de stress ou d’indignation.
Nous de notre côté, nous attendons toujours le soulèvement général qui fera tout capoter. Nous ne croyons pas en la violence, nous sommes des démocrates mais nous espérons qu’un jour ou l’autre le peuple va prendre son destin en main. Nous ne pouvons pas descendre plus bas!
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