L’année 2019 a été terrible pour les haïtiens notamment ceux qui vivent sur toute l’étendue du territoire national. Dans tous les domaines pris comme paramètre indiciel de développement d’un pays, Haïti s’est vue octroyer la mauvaise note.
Autrement dit, tous nos indicateurs ont été au rouge. Les haïtiens ont échappé belle pitoyablement à une année marquée par la paralysie globale des activités, la fuite de capitaux et l’effondrement total de l’économie. Quoi tenir de bons sur cette année délicate vécue ?
La grande turbulence politique a fait périr des rêves, des biens matériels et des vies humaines. Ce déchirement mettant aux prises, tout au long de l’année, des gens qui nous gouvernent contre ceux qui s’y opposent atteignait son paroxysme. La querelle a tenu en haleine tout un peuple jusqu’à quelques jours de la fin de l’année. Les écoles, le gros business et activités de toutes sortes ont payé les frais. Résultats ? Des jeunes qui restaient jusque-là liés à cette terre natale sont animés d’une seule envie de la laisser de force. En perte d’espoir total avec les universités et écoles supérieures qui, dans la majorité des cas, n’ont pas pu rouvrir leurs portes, ces jeunes vivent de stress au quotidien. Des parents durent réviser leurs plans par rapport à cette situation désespérante.
2019 fut l’année d’une résistance vaine à un changement du statu quo en Haïti. Le système socio-politique haïtien vieillissant et désuet mérite un changement radical profond, a-t-on constaté. Toutefois, malgré la bonne volonté des uns et des autres notamment une frange de la jeune saine et non corrompue, ce système a connu des secousses par la révolte de 2019 mais résiste encore. La mauvaise gouvernance, la corruption et l’incompétence qui sont les marques de celui-ci ont gagné cette première manche de la bataille. En effet, en dépit des sueurs, du sang et de l’eau versés par des milliers de citoyens engagés dans le combat en vue du changement du système, les tenants et aboutissants restent fermes au poste.
Haïti, notre chère patrie, se trouve être encore trahie cette année 2019. L’omniprésence des blancs chasses respectivement en 1803, 1934, 1994 et 2017 est catastrophique. Des missions en veux-tu en voilà de la tutelle ont été reçues au pays. Le mot du blanc-ennemi a changé les donnes dans le baromètre politique. Tout cela au détriment du pays. Les expériences passées en témoignent.
Comme Haïti a entamé la décennie par le dévastateur tremblement de terre le 12 janvier 2010, ainsi va-t-on la terminer par cette année des pires.
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