L’école d’en haut, l’école d’en bas ! Haïti en est là. L’année académique 2019-2020 subit d’enormes turbulences. Entre les épisodes de pays locks de septembre à décembre 2019 et les moments d’arrêts des activités scolaires en raison de la propagation de la pandémie du Coronavirus en Haïti, l’année académique plonge dans un dénouement difficile à sortir dans l’impasse. Quelques cinquantaines de jours pouvaient être sauvés sur l’année à partir du mois d”août selon le calcul effectué par le Ministère em charge de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle nonobstant les crises structurelles du système. Comment sont les écoles publiques? Depuis la reprise post Covid19, la grogne monte partout dans le pays dans le secteur public scolaire. Enseignants et élèves sont dans les rues à revendiquer leurs droits. Les enseignants salariés demandent de meilleurs conditions de travail. Les écoliers, quant à eux, ne veulent qu’avoir des enseignants en salle de classe.
Malgré la répression monstre des agents des unités spécialisées de la Police Nationale d’Haïti (PNH), à Port-au-Prince, depuis plusieurs jours, les élèves manifestent sans arrêt pour exiger du MENFP la jouissance de leurs droits à l’Éducation. À qui profite cette situation? Surement pas à Pierre Josué Agénor Cadet titulaire du Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle. Il commande ledit secteur depuis mars 2017. Les revendications des enseignants ne datent pas d’hier mais elles sont envenimées avec la présence de Agénor Cadet.
Les récentes prises de parole en public de Pierre Josué Agénor Cadet ne raffermissent pas les concernés du secteur éducatif. Tantôt il assimilent les enseignants à des terrorristes tantôt il affirme que les écoliers dans les rues ne le sont pas. Résultats? Élèves et Enseignants sont dans les rues à demander son départ.
L’École des Pauvres n’a pas su assurer une journée de classe depuis le 10 août 2020. Elle est sans maitre qui pense à elle dans ses déboirs. Comme l’a dit cette enfant, les élèves ne demandent pas d’armes mais exigent la présence d’enseignants. Cette École d’en bas, comme nous l’appelons, végète dans la mal cité. Alors qu’une autre École existe aussi, celle d’en haut. Cette École a réussi à poursuivre son curriculum en cette année difficile 2019-2020 et rentre à la nouvelle année académique 2020-2021. L’école d’en haut n’est pas dirigée par un quelconque Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle puis qu’elle passe par l’année suivante sans celui-ci.
Il faut une École unique pour tous. Il est de la responsabilité de l’État de garantir le minimum à tous sans monopole indépendamment de ses classes sociales.